Algérie


La corruption mérite-t-elle un colloque international ? Les autorités algériennes investies, de façon grassement rémunérée, de la mission combien ardue de lutter contre la corruption, se font un point d’honneur à montrer avec force limogeages tous azimuts leur détermination en la matière. Un maire ou un directeur par-ci, un wali ou un grand commis de l’Etat par-là... Une association, dont il est aberrant de douter de la bonne foi, tente par ailleurs de porter sur la scène internationale ce combat contre l’un des freins majeurs à tout progrès sérieux dans ce pays. Peut-on dire que toute cette cacophonie ressemble à une agitation bien naïve et que rien n’endiguera le mal, quoi que l’on fasse? On ne peut dire oui, en toute franchise. La chose a atteint des proportions qui dépassent l’entendement, force est de le reconnaître! Les exemples en Algérie ne manquent pas qui illustrent de façon éclatante la terrifiante gangrène. Toute démarche «sérieuse», qui engage un tenant ou un aboutissant pécuniaire ne peut que mobiliser une «tchipa» proportionnelle au degré de la hiérarchie concernée. Rien ne peut se faire sans montrer la liasse. Ainsi, trouver du travail dans certains secteurs se paie rubis sur l’ongle depuis une bonne quinzaine d’années. Il est devenu normal de se fendre d’un «café» pour une broutille. Mais un café, n’est-ce pas trois fois rien? Les journaux font leurs choux gras sur des cas de corruption avérée dans les plus hautes sphères de l’Administration. Il est de notoriété publique qu’un décideur est potentiellement candidat à la malversation. L’adage populaire veut qu’il est impossible de ne pas tremper le doigt dans le miel quand on travaille à côté d’une ruche. Le chic serait que les abeilles crient au scandale! Mais si elles sont enfumées, on voit mal comment elles pourraient élever la moindre protestation. L’Algérie a une tonne de linge sale à laver en la matière. Saura-t-elle s’en sortir? Ce qui est sûr, néanmoins, c’est que le reste du monde n’y sera d’aucun secours. G. Hamida


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