Algérie


Réhabiliter le permis de construire ! Un petit fonctionnaire, appariteur de son état dans une administration, est venu se plaindre dans un commissariat de l’envahissement dont est l’objet la terrasse de son immeuble sis Avenue Albert 1er à Oran. Le monsieur habite au douzième étage d’un immeuble qui en compte 12. Depuis deux mois, la terrasse de ce bâtiment n’abrite pas moins de six familles qui ont réussi à y construire autant de petits réduits d’une pièce cuisine chacun. Il a bien essayé de faire entendre raison aux intrus. Vainement. Il a tout tenté pour mobiliser ses voisins autour de la question, rien n’y fit. Les locataires, bien décidés à rester, ont opposé un silence à couper au couteau aux lamentations du monsieur. Au commissariat, la police lui a signifié qu’il n’était pas dans ses attributions d’intervenir dans pareille situation et qu’il devait se plaindre ailleurs... à l’OPGI par exemple. Ce qu’il fit. La respectable institution lui a répondu que du moment que les appartements sont propriétés privées, il était exclusivement de la responsabilité des propriétaires de défendre leurs biens communs et, bien entendu, la terrasse en fait partie. Le fait est que les propriétaires croient dur comme fer que les escaliers, la terrasse, la façade, les paliers et cet ascenseur -en panne depuis 13 ans- n’appartiennent à personne, donc à «el houkouma». Par conséquent, c’est aux pouvoirs publics d’en assumer la charge. La plainte du malheureux est restée lettre morte. Elle le restera longtemps à coup sûr. Personne ne veut intervenir dans un problème somme toute sérieux car, en définitive, il y a bien un délit: On ne construit pas n’importe quoi n’importe où. Il existait dans la législation, l’obligation de fournir un permis de construire à toute autorité qui le demanderait. Cette pratique n’a plus cours. Elle doit être réhabilitée, faute de quoi il est impossible de gérer quoi que ce soit. Les terrasses des bâtiments de la ville d’Oran, comme ailleurs, sont toutes «habitées». Et la loi sert-elle encore à quelque chose? G. Hamida


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