Algérie


Une priorité nationale! Le ministre de l’Intérieur ne s’est pas offusqué de la saleté repoussante devenue le principal attribut de la capitale, il a simplement traduit en paroles ce qu’il voyait. Quand une ville est sale, elle est sale. Ses habitants, ses élus, ses institutions, en portent la responsabilité pleine et entière. Cette manifestation culturelle panarabe ne doit pas se tenir à Alger, c’est la moindre des choses que de ne pas étaler à la face du monde cette propension épouvantable à être sale et presque fier de l’être! Il est de bon ton d’uriner sur n’importe quel mur de n’importe quelle rue, fut-elle très fréquentée! Aucune police des mœurs n’est là pour asséner un coup de bâton à cette multitude qui a pris cette abominable habitude d’imiter les chiens en levant la patte... Il est tout autant de bon ton de jeter par la fenêtre tout ce qui passe par la main. Du haut des balcons surgissent des sacs parfois remplis... de soupe bonne à jeter! Tout se jette. Les rues s’encombrent de tonnes de détritus de tous genres, souvent au nez et à la barbe d’un balayeur de la commune qui regarde d’un air triste et écœuré ces braves gens, fonctionnaires, commerçants ou Dieu sait quoi, qui, sur son passage, remettent une couche là où précisément il vient de passer! La capitale est bien loin de tenir, à elle seule, le joyeux palmarès de la saleté. La ville d’Oran lui tient tête dans le classement. La ville la plus sale est sans doute Oran. D’un bout à l’autre de l’agglomération, le spectacle donne envie de vomir ses tripes. Il serait malhonnête de charger la mairie: trop simple. Les Oranais en font un défi quotidien, en mettre le plus possible. Une sorte de compétition. Que ce soit dans le vieux tissu urbain ou le nouveau, la chose est la même: ordures, ordures. «Il est impossible que ma femme ait jeté ce sachet dans votre balcon, objecte un monsieur à son voisin, ma femme est psychologue!» «Personne d’autre n’aurait pu le faire, vous êtes mes seuls voisins du haut, répond l’autre benoîtement. Nous sommes au cinquième étage!» Psy ou beznassi, quand on est plouc, c’est dans la tête. Oran a très largement dépassé le seuil critique du tolérable. Il faut, comme pour Alger, déclarer priorité nationale une politique répressive de retour vers un peu de propreté.


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