Algérie


De quoi vivre décemment !Ce qui n’était que rumeur a fini par prendre corps: Les salaires des fonctionnaires ont été augmentés de façon substantielle. Ils ne l’ont pas été depuis des années. Autant dire que cette embellie vient se greffer sur un gouffre épouvantable qui n’a cessé de se creuser et dont seuls les économistes ont, de temps à autre, sondé la profondeur. Ce gouffre a changé beaucoup de choses dans les mœurs des Algériens. Ce n’est un secret pour personne, la corruption est désormais une règle de vie. Une façon d’être. Un moyen d’arrondir les fins de mois. Chacun selon sa position, ses possibilités, son pouvoir, y va de son petit bakchich. Qui dans l’Administration, qui dans les rouages de la santé publique ou dans l’enseignement... Dans tous les replis du tissu économique, l’argent noir a fini par installer un consensus national du «tu n’auras rien pour rien».La spectaculaire érosion du pouvoir d’achat a laminé la population, poussé les principaux acteurs à ériger en règle de vie ce que le commun des Algériens n’a jamais envisagé avec une telle ampleur. Ces augmentations viennent à point nommé pour, un tant soit peu, contenir la tendance. Car pour la stopper, on peut toujours rêver. Tous les pays du monde souffrent de telles pratiques. Ce n’est pas nouveau. C’est même entendu. Mais que le dessous de table devienne à ce point la clé de voûte d’un système, il y a un pas... mortel à ne surtout pas franchir sous peine d’effondrement cataclysmique. Le pouvoir algérien a tardé à mettre la main à la poche pour aligner les fonctionnaires «officiellement» sur un revenu à peu près décent. On oublie que le seuil de la décence se calcule à l’époque où l’on vit et, pour un enseignant, l’Internet n’est pas un jeu, c’est un instrument de travail! S’il ne peut pas en jouir à l’université, comme c’est le cas à Oran, il pourrait au moins rêver de l’installer chez lui. On n’en est donc pas à la baguette de pain. C’est la réalité qui dicte les comportements et, en la matière, c’est un cas d’espèce.


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