Algérie


Le boulet A l’allure où vont les choses, on n’est pas près d’une réouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie. C’est le ministre algérien des Affaires étrangères qui le dit. Et de renchérir: si cela doit se faire, il faut le voir non pas comme un préalable mais comme le résultat d’une convergence de vue... Cette convergence ressemble au monstre du Lochness, dont tout le monde parle mais que personne ne voit. Derrière le doigt qui nous obstrue la vue, il y a la forêt, le maquis épais du problème du Sahara occidental. Un insurmontable obstacle né voilà 31 ans, à la faveur d’une manœuvre dont on ne sait quoi penser du général Franco qui a retiré ses billes de ce morceau d’Afrique et a laissé entier le contentieux avec un Maroc qui a sauté à pieds joints sur le territoire arguant qu’il lui revenait de facto. Et la guerre, une vraie guerre, a été déclarée entre l’Algérie et le Maroc à ce propos. Il y eut des batailles pour de vrai. Elles portent pour nom Amgala 1 et 2. Depuis, les missions de réconciliation n’ont pas cessé entre les deux belligérants mais rien n’y fait cependant. Un réchauffement durable est à exclure tant que ce boulet demeurera. Le problème sahraoui a pris de telles proportions qu’au jour d’aujourd’hui, il dépasse le cadre de la région. Il a depuis longtemps acquis une envergure internationale. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose en vérité. Si l’Algérie s’en remet exclusivement aux décisions de l’Onu en la matière, le Maroc jure par tous les saints de vouloir en faire autant. Des deux, celui qui en tire les meilleurs dividendes, c’est manifestement le Maroc. Les investissements multinationaux ont connu une très nette progression et le carnet d’adresses du tout jeune roi Mohamed, Sixième du nom, ne cesse de s’étoffer. L’Algérie, lourdement handicapée par ses remous islamistes est entravée dans son action par un réveil suspect des réseaux islamico-mafieux du GSPC aux frontières... sud et sud-ouest. Là où, précisément, ce problème du Sahara Occidental révèle ses enjeux géostratégiques. Ce qui en fait un écheveau indémêlable dans la configuration actuelle.


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