Rue de Mostaganem: un joli lifting !
Un bâtiment flambant neuf exhibe coquettement ses six étages aux lieu et place d’une vieille ruine qui a longtemps abîmé le regard à la rue de Mostaganem d’Oran. Le fait est suffisamment singulier pour être ici monté en épingle puisqu’il s’agit de la première vraie opération de rénovation engagée en plein milieu du vieux tissu urbain, avec un succès qui ne se dément pas. Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à faire le déplacement in situ. En signant cette opération, l’OPGI d’Oran prouve que le programme de rénovation établi en 1991 dans le cadre d’une convention avec la CNEP est tout à fait viable. On s’étonne en effet que depuis, il soit resté lettre morte et que peu ait été entrepris dans ce sens. Pour ne pas dire rien. A l’époque, on comptait quelque douze sites dont les seuls réellement pris en charge se trouvent rue Des Jardins et derrière le Théâtre Alloula pour réhabilitation toutefois. Tous sont le fait du secteur public. On ignore en revanche que certains privés se sont portés acquéreurs, pour une bouchée de pain, de bâtiments menaçant ruine: ils pensaient faire «le coup de leur vie» en les retapant pour les revendre à prix d’or... Fadaise: rien n’est venu perturber le long sommeil de ces amas de gravas. Rue de Mostaganem, par contre, il y a vraiment quelque chose à voir. L’ouvrage est audacieux et présente des qualités esthétiques et commerciales indéniables. Outre les logements proposés à la vente, il y a une galerie marchande et de grands locaux commerciaux, des bureaux et des garages censés, comme au temps jadis, accueillir les véhicules des résidents. Si la structure reste pour l’instant austère mais néanmoins élégante, c’est que la déco n’est pas encore achevée. Un petit plus viendra sans doute rehausser la chose, car un petit nom a été trouvé pour baptiser le lieu. On pourrait dire tout au plus, si toutefois il est retenu, qu’il s’agit d’un nom de fruit du terroir. Les pouvoirs publics devraient en prendre de la graine et songer sérieusement à lancer des actions similaires, avec le même sérieux... On sauverait ainsi le vieux tissu urbain d’une disparition certaine.
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Posté Le : 04/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com