Algérie

Regain de violence au Mali



Regain de violence au Mali
Mercredi, un groupe armé a fait irruption dans la localité de Zarho, commune de Ber, à 30 km de Tombouctou et mis à sac plusieurs boutiques. Le mouvement arabe de l'Azawad (MAA, membre de la coordination) qui contrôle cette zone, montre du doigt le Groupe d'auto-défense touareg imghad et alliés (GATIA) proche de la Plate-forme. Ce dernier dément. Il affirme que ses « hommes » ont poursuivi, jusqu'à Zarho, des rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). Une source sécuritaire onusienne, en poste à Tombouctou, a confirmé ces « actes » à la presse malienne sans s'avancer toutefois sur l'identité des auteurs. « Depuis plusieurs jours, toutes sortes d'informations et d'accusations nous parviennent, mais il est très difficile de savoir ce qui est vrai et qui a fait quoi », explique cette source. Deux jours auparavant, Bamba, une commune sur les rives du Niger, à 220 km à l'est de Tombouctou et 245 km au nord-ouest de Gao, a fait l'objet d'une attaque armée. Les assaillants soupçonnés d'être du MAA dissident auraient pris en partant plusieurs véhicules et des tonnes de marchandises. Résultat des courses, tous les groupes armés ont envoyé des renforts dans ces deux régions. Selon certains observateurs, un risque d'embrasement dans les prochains jours n'est pas à exclure. La raison ' Peser sur les négociations prévues à Alger. D'autres, « moins pessimistes », mettent cette reprise des affrontements sur le compte d'une lutte d'influence. « C'est pour avoir plus de poids dans les négociations d'Alger », déclare le juriste-chercheur Dramane Diarra. « Ces groupes qui n'ont aucune espèce de confiance entre eux, ont tous envie de se manifester, de marquer leur territoire. Lors de la création du GATIA, il y avait eu déjà un accrochage entre ce groupe et les éléments du MNLA. D'une manière plus générale, à l'amorce de chaque phase de négociations, il y a des escarmouches dans le nord », explique-t-il. Une bataille stratégique peut-être mais qui fragilise davantage le pays et compromet la réconciliation nationale recherchée. Ces incidents cristallisent l'insécurité qui n'en finit pas dans des zones où l'armée malienne, encore moins les forces alliées comme la Minusma ou Barkhane, ne patrouillent pas. Parallèlement à ce jeu dangereux des groupes armés, la société civile tente de s'organiser pour survivre. Pour la première fois depuis 2012, des arabes de Tombouctou se sont donné rendez-vous à Agouni, chef-lieu de la commune de Salam, pour discuter des difficultés dans lesquelles ils se trouvent. Partisans ou opposés aux groupes armés du Nord, ils subissent la loi d'AQMI et des trafiquants de drogue. Ils se sont donné pour mission une implication significative dans la résolution des différends intercommunautaires et la recherche du développement et la paix dans l'unité du pays.




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