Algérie

Regain d?activité pour le secteur de la culture



Un festival pour la relance Médéa vit au rythme de la culture au détour du Festival national du rire qui a élu domicile au niveau du théâtre Hassan Hassani de la ville. Les médéens, tout heureux de l?aubaine, n?ont pas manqué de faire salle pleine et démontrer que le secteur de la culture mérite une meilleure attention dans une région longtemps sevrée de telles manifestations. « Niveau meilleur », « Représentation à la mesure de l?attente », « Les pièces n?offrent pas seulement une détente gratuite », ce sont quelques-unes des impressions recueillies lors de ce festival. La pièce Dari ouahdi réalisée par Medjahri et interprétée par un couple ? qui l?est réellement dans la vie ? donne le beau rôle à la femme qui redresse une situation catastrophique, tout en disputant à l?homme une place dans le monde du travail. Jouée avec beaucoup d?humour et des dialogues où la rime emportait l?adhésion d?un public aimant la poésie, la pièce écrite par Ali Nacer et jouée par Djahid Hennani et Baya Nouar est à sa 30e représentation, selon Mme Nouar. Besançon et Tunis ont été des villes qui avaient reçu cette pièce de l?Oranie où le parler demeure très vivant comme : « Dert el adab taâ lil ab » ? J?ai fait des études de littérature par respect à mon père ? et des calembours : « Tahar fi nadjassa » ? étaient d?un genre très apprécié dans ces hauteurs où le froid s?infiltre « en douceur ». Décor simple et léger, deux personnages seulement sur scène : la pièce peut être jouée sans encombres dans n?importe quelle ville d?Algérie, pour peu que les responsables locaux daignent accorder quelque importance à cet art. Le réalisateur Kamel Yaïche relèvera que l?écriture et la réalisation théâtrales dans notre pays commencent à émerger avec la réouverture de l?Ecole de Bordj El Kiffan : « 5 ans d?absence et 5 ans de formation, cela fait un total de dix années de somnolence. » Pour lui et pour Ahmed Belalem, tout comme le docteur Abdelkrim Berchid du Maroc, la formation a un coût sur le plan du temps ; mais la présence d?une cinquantaine de jeunes aux journées de formation, les secondes après celles de 2006, déboucheront sur des fruits que nul ne regrettera. Ils souligneront que l?amour de cet art est plus enthousiasmant chez l?amateur que chez le professionnel. La couverture médiatique de l?événement rallonge la durée de vie des ?uvres en compétition et amèneront d?autres personnes vers la fréquentation, au moins par curiosité, des salles de spectacle. M. Benguettaf, présent à l?ouverture du festival, rassurera également les présents en soulignant qu?il est impossible de tuer le 4e art qui est le seul à demeurer si tous les autres arts sont appelés à disparaître. Il faisait référence au nombreux public de Médéa présent le premier jour. Dans la soirée du dimanche, passa La Révolte de l?esclave de l?association la Parole aux arts de M?sila. Produite en 2006, la pièce revient sur la décadence des mondes arabe et musulman sur un ton ironique qui emporta l?adhésion d?un public, où l?arabité et l?islamité sont légion. A remarquer que sur l?ensemble des dix comédiens, aucun rôle féminin n?a été prévu, faisant dire à un artiste oranais que la différence entre les deux régions peut se distinguer à ce détail aussi.Animation dans la ville de Médéa, mobilisation de dizaines de jeunes, contacts et confrontation : la vie culturelle a un sens en ces jours de début du grand froid.


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