La tension a été portée à son paroxysme hier à l'université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf
(USTO) par des centaines d'étudiantes internes, épaulés par des dizaines de
membres de l'Union générale estudiantine libre (UGEL) venus en renfort pour
soutenir leurs camarades. Les protestataires ont bloqué l'accès à l'université
Mohamed Boudiaf et à la faculté des sciences humaines et de la civilisation
islamique aux fins de contester leur transfert aux deux nouvelles résidences
universitaires ouvertes cette année au nouveau pôle de Belgaïd.
Les étudiantes étaient hébergées durant la précédente année universitaire
dans les deux résidences C3, cité 19 Mai 1956, et C4 situées au quartier de
l'USTO à quelques centaines de mètres de leurs facultés (sciences, génie
électrique, architecture et génie mécanique…).
L'administration centrale de l'Office national des Å“uvres universitaires
(ONOU) avait décidé la fermeture pour des travaux de rénovation de ces deux
cités universitaires qui accueillaient près de 3.000 étudiantes. Ces dernières
ont été casées dans les deux résidences de Belgaïd ainsi que de celle de
l'Enset. Le mouvement de contestation a été entamé, en réalité, depuis
plusieurs jours au pôle universitaire de Belgaïd par des centaines de résidents
qui dénoncent, selon leurs propos, l'absence de commodités dans les trois
nouvelles cités universitaires. «L'incommodité est en train de s'amplifier dans
ces trois nouvelles résidences. Les étudiantes ont été affectées dans un vrai
douar. Il n'y a ni eau, ni transport, ni éclairage public, encore moins la
restauration. Les résidents sont gorgés depuis plusieurs jours avec des repas
froids. Les étudiants souffrent aussi des coupures fréquentes et intempestives
du courant électrique. Les trois cités universitaires du douar Belgaïd manquent
terriblement de nécessités pour accueillir les étudiants ». Les résidents sont
descendus d'ailleurs à la rue au début de cette semaine pour protester contre
les coupures intempestives du courant électrique. Les protestataires avaient
allumé un grand feu, durant la nuit de lundi à mardi, pour attirer l'attention
des autorités locales sur leurs conditions d'internat infernales. Ils avaient
observé quelques jours auparavant un autre mouvement de contestation pour
dénoncer de fréquentes perturbations dans la restauration en particulier pour
les repas du soir. Les contestataires précisent que les trois résidences sont
encore en chantier.
«Les ouvriers chinois circulent à l'intérieur de ces cités le plus
normalement possible. Ils passent la nuit dans des baraques ce qui est à
l'origine de malaise pour les résidentes. L'insécurité dans les parages et même
à l'intérieur des trois cités a poussé les résidents à se confiner dans leurs
chambres dès 18h00. Il existe seulement quelques agents de sécurité pour
veiller sur 8.000 résidents», affirment les contestataires.
Le directeur de la nouvelle cité universitaire aurait même déposé sa
démission pour fuir l'incommodité des lieux. Outre l'absence de presque toutes
les nécessités, l'isolement du nouveau pôle et l'absence de commerces sont
décriés par les contestataires. La colère des résidents ne semble pas près de
s'estomper. Ils exigent désormais de rencontre le wali d'Oran pour trouver une
solution concrète à leur situation. Les représentants des contestataires que
nous avons rencontrés hier matin exigent la ré-affectation des résidentes
inscrites à l'université Mohamed Boudiaf vers les deux cités de Maraval (ILE)
et la C6 qui sont, selon leurs propos, quasiment vides.
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Posté Le : 28/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com