Algérie

Refus de visa à des professeurs


Refus de visa à des professeurs
Se voir privé du visa d'entrée et de séjour en France passe pour être normal si le refus est logiquement motivé par des empêchements correspondants à la réalité. Mais en revanche se voir qualifié bizarrement et contre toute attente de «terroriste» ou de «dangereux» pour les pays Schengen, cela est pour trois professeurs à l'Université de Batna inadmissible.
D'autant qu'il s'agit de la France, pays dit de la démocratie et des droits de l'homme. La notification, dernièrement, par le consulat de France d'Annaba à ces trois professeurs universitaires ' habitués à se rendre en France dans des laboratoires scientifiques ' résonne comme une agression insupportable. C'est pourquoi Bouzida Belkacem et Djaballah Yacine, profs de physique, et le maître de conférences Aberkane Mohamed Chérif ont tenu à répliquer sèchement par l'envoi d'une protestation au consulat de France d'Annaba. Dans sa correspondance ou recours, le professeur Aberkane affirme que le motif invoqué à son égard était « abusif et imaginaire» et trouve qu'il est «injurieux, diffamatoire et déroutant». Les trois professeurs estiment que l'accusation qui leur a été collée à leur insu est totalement infondée, ce qui les a touché dans leur intégrité morale et pédagogique et leur respectabilité sociale, c'est-à-dire dans leur dignité. Leur attribuer le qualificatif de «terroristes» ou de «dangereux» dans cette notification du refus du visa est déconcertant. Ainsi, il leur a été déclaré que « vous avez fait l'objet d'un signalement aux fins de non-admission dans le système d'information Shengen ( SIS) par un ou plusieurs Etats membres/ estiment que vous représentez une menace pour l'ordre public, la sécurité nationale ou la santé publique au sens de l'article 2 point 19 du règlement ( CE) n° 562/2006 (code des frontières Shengen) ou pour les relations internationales d'un ou plusieurs des Etats membres». Faut- il rappeler que le professeur Aberkane Mohamed Chérif devait répondre à une invitation d'un laboratoire scientifique de l'université de Rennes avec lequel il entretient une collaboration interuniversitaire depuis plusieurs années. L'invitation étant de surcroît cosignée par le CNRS (Centre français de recherches scientifiques) et appuyée par le visa d'approbation de la préfecture de Rennes. En fait, la dernière visite de travail effectuée en France par le professeur Aberkane Mohamed Chérif date de juillet 2008. Quant à la nature de la visite projetée pour ce mois de juillet 2011, elle a été suffisamment expliquée dans la lettre du docteur Paul Mossat, chargé de recherches au CNRS/ section chimie de l'université de Rennes, en ces termes : «Ce séjour sera effectué dans le cadre de notre collaboration scientifique mutuelle et permettra des discussions scientifiques et des caractérisations spectroscopiques de composés organiques obtenus lors de travaux de recherche.» Ce refus de visa s'appuie sur un gros mensonge, une étiquette grave de «terroristes» ou de «dangereux» collée à trois professeurs universitaires de Batna, connus pour leur rang et leur rectitude morale ainsi que leur indépendance vis-à-vis de tout groupuscule. Trois professeurs qui avaient l'habitude de se rendre en France dans le cadre des conventions universitaires bilatérales. Dernièrement, c'est un quatrième professeur universitaire de Batna, relevant des sciences électroniques, qui s'est vu refuser le visa pour les mêmes motifs jugés «imaginaires et fantaisistes» par les victimes qui n'ont rien à se reprocher contrairement aux allégations des logiciels du centre des visas de Nantes (France).
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