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Réfugiés en Europe



Réfugiés en Europe
L'Union européenne poursuit sa fuite en avant en renforçant les contrôles à ses frontières et en proposant de l'argent pour résoudre le problème des réfugiés qui déferlent sur le Vieux continent.Débordée par l'afflux de réfugiés et l'absence d'une volonté politique de la part de ses partenaires européens, la Hongrie a fini par fermer les points de passage à sa frontière avec la Croatie. Cette décision avait été annoncée vendredi après-midi, six mois après avoir fermé la frontière avec la Serbie, un des points de passages des réfugiés syriens, irakiens et afghans qui fuient une guerre à laquelle les puissances occidentales ont beaucoup contribué avec leur ingérences dans les affaires internes des pays de la région du Proche-Orient sous prétexte de lutte contre le terrorisme ou de prévention d'un génocide. La fermeture de la frontière hongro-croate a contraint des centaines de réfugiés à se rabattre sur la Slovénie pour atteindre l'Autriche à bord d'autocars affrétés par les autorités croates, ont rapporté les médias locaux. Les six premiers autocars des réfugiés sont arrivés en Slovénie dès les premières heures de la matinée d'hier. En début d'après-midi, ils étaient plus de 1 500 à avoir atteint la Slovénie. Des centaines d'autres réfugiés comptent quitter la Croatie d'ici les prochaines heures. Selon les chiffres officiels, ils sont plus de 185 000 réfugiés à avoir transité par la Croatie, en direction de la Slovénie, après que les autorités hongroises eurent décidé de renforcer les contrôles à ses frontières, faute d'une réelle solution de la part de l'Union européenne qui a proposé à la Turquie, dans la nuit du jeudi à vendredi, un nouveau plan d'aide financière.Mais Ankara a rejeté ce plan, estimant que la solution est ailleurs. Un avis partagé par de nombreux spécialistes et surtout de politiques qui proposent de traiter en amont la pire crise de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bruxelles avait proposé à Ankara de garder sur son territoire les réfugiés, que les médias européens traitent comme des migrants, moyennant une aide financière conséquente.Au-delà du refus de la Turquie d'une telle proposition, la solution européenne est aux effets limités dans le temps, en raison de la situation en Syrie, en Irak et en le risque d'un embrasement sécuritaire en Afghanistan. La crise des réfugiés risque, en effet, de s'aggraver, notamment avec l'arrivée de l'hiver, si aucune solution n'est trouvée à la crise politique syrienne et au terrorisme engendré par l'organisation criminelle autoproclamée Etat islamique. La chancelière allemande se rendra aujourd'hui en Turquie pour tenter de convaincre Ankara, mais la mission s'annonce déjà délicate. Outre le fait d'être directement concernée par ce qui se passe chez le voisin syrien, la Turquie a des intérêts et une place à défendre sur l'échiquier géopolitique régional, notamment face au retour de l'Iran sur la scène internationale et à l'idée d'assister à la naissance d'un Etat kurde, bien que cette éventualité ne soit pas dans l'immédiat.L. M.




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