Algérie

Réformes VS statu quo



Réformes VS statu quo
La levée de boucliers qui a accompagné l'adoption de la loi de finances pour 2016 par les deux chambres du parlement cacherait-elle une résistance larvée aux réformes économiques ' Il est vrai que les critiques des dispositions de la LFC n'ont pas cessé. Elles redoublent même d'intensité de la part de certains groupes parlementaires. Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, ces attaques trahissent une opposition au changement. Les réformes envisagées dérangeraient des intérêts. Dans un entretien accordé au quotidien L'Expression, il répond aux détracteurs et explique la stratégie de l'exécutif pour affranchir progressivement le pays de la dépendance aux hydrocarbures. Les mentalités « définitivement fossilisées » contre lesquelles il apporte un surcroît d'éclairage quant aux ambitions des changements impulsés dans le système économique ne feraient donc pas dans la critique constructive. Mais agiraient pour préserver des positions acquises que permettraient la perpétuation de l'immobilisme. Or, le constat unanime est que l'économie nationale doit absolument réviser ses modes de gestion pour se hisser à la hauteur des nouvelles exigences induites par la crise du marché pétrolier. Il est vrai que les objectifs assignés à certains segments de l'industrie sont très ambitieux. La réorganisation du secteur en 12 groupes industriels et le projet d'aménagement des 49 parcs qui leur sont nécessaires pour résorber la crise du foncier, ont mobilisé concomitamment tous les moyens techniques permettant le développement du secteur. Ces groupes soumis désormais à des contrats de performance, donc à une obligation de résultats, devraient légitimement garantir un retour d'investissement à la hauteur des défis. Idem pour le secteur de l'automobile dont il est attendu une plus value conséquente dans le sillage de l'installation de Renault qui sera suivie prochainement de Peugeot. Bouchouareb confirme l'existence de projets similaires avec Iveco, Fiat, Hyundai pour le montage de camions. Et avec le japonais Nissan ainsi que l'allemand Volkswagen sous une forme qui reste à déterminer. Et peut-être avec les américains Ford et General Motors. 200.000 voitures pourraient être montées en Algérie d'ici deux années avec ces prévisions de partenariat. Le segment véhicules engloutit la plus grosse part de la facture des importations du pays. Le refus de l'immobilisme, c'est aussi l'ouverture du capital des entreprises publiques qui n'arrivent plus à décoller. Il ne s'agit pas de brader le patrimoine puisque l'Etat s'entoure de la précaution du respect d'un délai de 5 années avant une probable cession complète d'une EPE. Le gouvernement se veut réaliste en accordant la priorité à la rentabilité, indépendamment de l'identité du détenteur des capitaux. Pour y arriver, il faut rompre avec les approches dogmatiques. Et les positions d'arrière-garde.




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