REFORMES POLITIQUES Le MSP attend pour se prononcer

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) ne compte pas encore se prononcer sur la concrétisation des réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat.
Selon son président, Aboudjerra Soltani qui ouvert, hier, une rencontre coïncidant avec la célébration du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le MSP attend de voir comment les textes des lois liés à ces réformes seront adoptés par l'Assemblée nationale, dont certains à partir d'aujourd'hui. Tout en constatant que la conduite des réformes ne correspond pas au souhait du président de la République et que les avis divergent, Aboudjerra Soltani en appelle cependant à «une volonté politique déterminée». En ce sens, et même si le président du MSP ne sonne pas le glas pour l'Alliance présidentielle dont sa formation est partie prenante, il ne manque pas, pour autant, de fustiger la propension des autres partis ou courants, sans en citer nommément, à vouloir ou croire pouvoir diriger seuls le pays. L'occasion également pour Aboudjerra Soltani de préciser que son parti n'adhère pas à l'idée du quota réservé aux femmes politiques, mais prône plutôt le principe de «l'égalité des chances». Ces appréciations, le leader du MSP les a étayées en se référant à l'œuvre des martyrs et des moudjahidine et à la Déclaration du 1er Novembre 54. Persuadé que les Algériens doivent poursuivre l'œuvre d'édification et de réformes, Aboudjerra Soltani en appelle à développer la culture politique démocratique, l'esprit nationaliste, à admettre les résultats des élections démocratiques et transparentes, car émanant de la volonté populaire. Dans cet ordre d'idées, Aboudjerra Soltani semble sceptique à l'égard des crises et des «révolutions» dans le monde arabe notamment, certes des «opportunités», dira-t-il, mais dont il faut cependant bien apprécier l'impact.