Depuis 1986,
conjoncture exogène servant; la réunion d'agents articulateurs dans le monde
économique national allait faire aboutir irrémédiablement à une crise
systémique d'une ampleur imprévue. L'Algérie qui franchissait un cycle
décisoire de son histoire avait justement un immense besoin de se ressaisir et
ainsi de s'affranchir de certaines obstructions liées à la culture
administrative. Une vision critique et adéquate devait être posée en termes de
résolutions à même de lancer une projection d'avenir. Un bilan presque médical
devait se faire par les praticiens du secteur financier. L'ambition sous forme
de quête d'efficacité promettait de grands espoirs pour une nation qui a tout
pour réussir. La reforme, devenant impérative, gagnait toutes les périphéries
sectorielles.
«Cette réforme
est définie, en dehors de tout préalable de nature dogmatique relatif à la
libéralisation financière préalable, comme une politique globale en vue
d'accroître l'efficacité, la sécurité et la qualité des services financiers au
profit de la sphère réelle sans contraintes pour les finances publiques» c'est
ainsi qu'aborde Karim Djoudi ,ministre des finances l'approche thématique des reformes
en cours. «Elle vise à accroître l'efficacité, la sécurité et la qualité des
services financiers» conclut-il.
Les alternatives
que devait subir le secteur des finances, rendaient les situations fortement
complexes. L'urgence suppléait le temps imparti. La didactique, l'approche
managériale, le cadre concertationnel et la
conviction de tout un chacun laissaient choir le dilemme et l'équivoque. Les
mesures ainsi prises défiaient les objectifs et se discernent déjà à un horizon
radieux et rassurant.
Le ministère des
finances, est en pleine croissance de reformes. Les actions programmées qui
sont en cours, portent sur un projet à deux composantes majeures. La composante
«budgétisation» qui a trait à l'ensemble du mécanisme de réflexion,
d'expression et de critères d'élaboration du document budgétaire. La composante
«système d'information» qui concerne autrement dit le hard. Le physique
logiciel informatisé. Par ailleurs la reforme porte également sur la
modernisation des infrastructures de traitement des paiements de masse dans le
système bancaire. Un grand chantier. Il est rendu impératif par des exigences
intrinsèques d'un monde économique ouvert en perpétuelle évolution. Depuis mai
2004, le besoin s'est fait sentir de procéder à une mutation profonde du
secteur. Un ministère délégué à la reforme financière est mis en place. Il sera
géré par un jeune cadre algérien à qui incombera la tache de piloter avec
ingéniosité le projet de reformes. Depuis le secteur s'est mis au diapason de
l'universalité et de l'utilité de l'économie politique.
C'est pour
permettre la facilitation didactique tendant à obtenir avec efficience la
maîtrise de l'ensemble des opérations usuelles liées aux étapes de l'exécution
de la dépense publique, que l'argentier du pays s'est adossé, à une politique
générale de reformes des outils et mécanismes devant agir au sein de son
département ministériel. Karim Djoudi, spécialiste de
la finance et des politiques monétaires aspire depuis son installation aux
commandes de cet important portefeuille à soutenir des assortiments stratégiques
par des analyses pertinentes et des actions d'envergure. Dans sa philosophie
managériale, la transparence du budget qui est censée revêtir un caractère
primordial devait justement provenir de cette promotion d'une discussion
éclairée concernant le choix de politique économique et sociale. Ouvert,
d'accès facile et abordable, comme un pédagogue, il veille à ramener toute la
machine financière dans une option de haute économie afin d'assurer en finalité
un renforcement des capacités d'exécution et ainsi améliorer les performances
dans la réalisation de la politique budgétaire et celle des investissements. Si
les objectifs assignés demeurent tributaires d'actions précises et
préalablement identifiées, celles-ci ne peuvent que constituer le socle d'où
viennent s'asseoir toutes ces reformes. La pluriannualité
dans une budgétisation intégrée couvrant simultanément l'investissement et la
dépense courante, dans la clairvoyance de son initiateur aura nécessairement à
préserver l'orthodoxie budgétaire au plan juridique. La préparation du budget
selon la règle de l'annualité, aura ainsi à se prévoir avec des fluctuations
glissantes sur les trois années suivantes et s'intègrera dans un cadre
macroéconomique cohérent de même durée.
Les défis
auxquels est confrontée l'Algérie pour assurer une croissance inclusive
génératrice d'emploi ainsi que les moyens de diversifier les revenus du pays et
leur consolidation, le ministre des finances en est profondément convaincu. Il
est croit au fait qu'il faudrait favoriser un cadre de concertation sur les
choix économiques et sociaux du gouvernement. Il conçoit que ceci n'est
faisable que par le biais d'une bonne présentation et d'une large diffusion du
budget. Un déploiement harmonieux accommodant rendement économique et une
profonde justice sociale allait sans doute favoriser l'émergence d'une nouvelle
culture adaptée et globalisée.
La modernisation
du secteur étant une incontournable étape s'est vue se repartir sur tous les
segments agissant sous le sceau du ministère. Toutes les régies, depuis, sont
pourvues de politique de changement, de changement de qualité et de plans de
modernisation. La mondialisation, les échanges internationaux, l'ouverture des
transactions, la proximité du monde et autres facteurs exogènes font que la
capacité d'adaptation du ministère des finances s'est faite doucereusement à un
rythme régulier de suivi de tout changement intervenu.
La réforme
financière devait s'inscrire dans une logique visant par un processus
progressif d'étape vers l'amélioration de la qualité dans la prestation des
services à produire par les acteurs agissant dans la grande sphère financière.
Les banques, le fisc, les compagnies d'assurances, les institutions d'épargne,
les douanes, les domaines, le cadastre et autres périphériques ont tous été
attelés et mobilisés à l'effort de modernisation. Des objectifs sectoriellement assignés étant atteints, d'autres sont en
voie de l'être. La bonne gouvernance et la sécurité financière sont l'essence
même des reformes.
Ainsi Karim Djoudi attribue à son département une fonction de conseil
économique, qui s'exprime par des aptitudes avérées d'évaluation, d'assistance
et de contrôle. Sa vision de la chose financière dans sa dimension mondiale
suscite chez lui une option prévisionnelle et intuitive le laissant dans une
prudence sereine et rassurante. Lui qui en Avril 2010 lors de sa participation
aux travaux des réunions de Printemps qui se sont tenus à Washington DC,
prenant part à la réunion du (G24) pour les questions monétaires et le
développement n'a pas manqué de souligner que « les progrès de l'économie
mondiale ne devraient pas altérer la détermination de la communauté
internationale à trouver des solutions aux déséquilibres économiques globaux et
renforcer l'encadrement réglementaire et prudentiel du système financier». M.
Karim Djoudi, prenant également part du 22 au 26
septembre 2011 à Washington aux réunions des Assemblées annuelles d'automne du
Groupe de la Banque
mondiale (BM) et du Fonds Monétaire international (FMI), avait toute la
latitude d'aborder lors de ces conclaves de niveau les questions monétaires
internationales, la croissance et autres préoccupations d'actualités. Il avait
eu dans le même élan des rencontres avec les gouverneurs arabes et africains
ainsi que le président de la banque mondiale Robert Zoellick,
et la directrice du FMI, Mme Christine Lagarde. Les reformes menées dans le
pays devaient certainement constituer un menu conséquent de pourparlers.
L'enseignement
tiré des effets de la crise qui a secoué le monde, le fait prémunir contre
toute velléité concernant les avoirs nationaux à l'étranger. Malgré les
défiances des uns et l'agitation des autres, le ministre savait afficher à
l'endroit l'assurance qui sied à un gestionnaire de sa trompe, de surcroit en, plein désastre financier international. Dans
son analyse il fera aussi remarquer que «La Banque Mondiale et
le Fonds Monétaire International peuvent jouer un rôle important en procurant
les données de base et les analyses y afférentes». C'est cette station
visionnaire avec toute la quiétude voulue qui lui fait dire, en plein mois d'aout sur les appréhensions de nos avoirs comme impact de la
crise de la dette américaine sur les actifs algériens que «nos placement à
l'étranger sont sécurisés». Depuis toute crainte, déduction fallacieuse et
fausse alarme se sont lentement estompées.
Le ministère des
Finances étant l'un des départements-clés dans l'organisation nationale
gouvernementale, il constitue en fait un incontestable levier de commande. Il
est par ailleurs, de par son approche analytique, statistique et fonctionnelle,
un outil privilégié à la prise de décision. Si la loi de finances au sens
juridique se définit comme un instrument budgétaire à même de faire l'équilibre
macro-financier selon une procédure remodelée, son
utilité cardinale demeure cette riposte appropriée à tout danger menaçant la
tranquillité, politique, sociale et économique du pays.
L'instabilité
juridique et le défaut de cohésion et de clarté dans toute tentative de réforme
ne sont pas de nature à aspirer l'atteinte d'objectifs préalablement tracés. .
Les années à venir, seraient donc dédiées à entériner les résultats, conforter
l'impact positif et apporter les substances correctives qui s'imposent face à
un monde en mouvement permanent. La place financière d'Alger, la redynamisation
de la bourse, l'aménagement du marché financier, la stimulation de l'épargne,
l'accompagnement des dispositions d'insertion et d'emploi, la dépression et la maitrise des ratios gestionnels
de l'inflation feront qu'une projection d'avenir pour un plan d'affermissement
et d'appui se propulse davantage dans une trajectoire de haute qualité.
Celle-ci ; venant en réponse à ces impératifs devrait, pense-t-on passer par la
réhabilitation de la planification, non pas dans sa conception historique mais
dans le contexte d'une économie et d'une société ouverte. C'est dans cette
optique que le Commissariat Général à la Planification et à la Prospective avait été
crée sous l'égide du ministère des Finances. Trois missions principales furent
mises à sa charge. Il s'agit de l'élaboration d'une vision de développement
économique et social à moyen et long termes, du prochain plan de développement
à moyen terme (2009-2013 / 2010-2014), ainsi que le renforcement du système
national d'information statistique et l'amélioration de la qualité de sa
production.
Le ministère des
finances, outre sa mission originelle de collecteur, d'approvisionneur de la
dépense publique, et d'assureur de sa rationalité ; est aussi un garant pérenne
de toute la stabilité nationale. L'avènement de la crise mondiale est venu
opportunément renfoncer cette mission de veille et de vigilance. Les mesures
réductives de l'impact négatif prennent justement leur origine à partir de cet
immeuble tout en verre. Transparent et scintillant. Cette vision moderne et
prévoyante de la chose financière fait que des regards ou commentaires
désobligeants sont braqués vers ce secteur et son ministre. «M. Karim Djoudi a montré un bon sens de gestion depuis son avènement
à ce poste névralgique» avait récemment remarqué un confrère.
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Posté Le : 06/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : El Yazid Dib
Source : www.lequotidien-oran.com