Algérie

Réformes et navigation à vue


La navigation à vue du gouvernement se précise davantage à chaque fois que le président de la République se déplace à l'intérieur du pays.  Le reproche fait par le chef de l'Etat au ministre de l'Education nationale à propos du BEM (brevet d'enseignement moyen) ne doit pas passer comme un simple fait d'actualité ou un test médiatique à portée électoraliste mais comme une exigence à la redéfinition de la compétence, de l'efficacité, de la probité, de l'intégrité, de la crédibilité... Enfin, tout ce qui doit faire des responsables des hommes d'Etat et qui, par leurs actions, doivent construire et renforcer l'économie nationale et par conséquent la cohésion sociale. Ceci, bien sûr quand l'Etat est censé reposer sur des fondements légaux, sains et forts. Or, non seulement rien ne le prouve, mais tout le contredit. Il s'agit de savoir en premier dans quelles conditions sont élaborées les lois et prises les décisions dont la plupart engage par leur teneur l'avenir de toute une nation et du pays. Depuis 1999, date de l'arrivée de Bouteflika à la tête de la présidence de la République, les choses semblent avoir pris une tournure qui remet en cause tout le processus et cheminement des textes qui codifient l'acte décisionnel. Si le chef de l'Etat trouve depuis son investiture un malin plaisir à critiquer sévèrement et publiquement les actions du gouvernement, il ne ressent non plus aucune gêne à réprimander de la même manière ses ministres, les traitant qui de menteur et qui d'incapable. Il est curieux de savoir pourquoi Bouteflika a-t-il appris à mettre à nu des hommes que lui-même choisit et nomme contre toute attente. Entre autres, des hommes qu'il vient de surcroît à peine de reconduire pour gérer une autre étape de l'exécution des programmes économiques et sociaux. Comme si des pouvoirs occultes l'obligeaient à le faire et dans ce cas lui démontrent qu'il est ce « trois-quarts de président » qu'il a pourtant refusé d'être. L'on se rappelle avec une profonde amertume son acceptation de la désignation de Amr Saïdani comme troisième personnage de l'Etat en tant que président de l'APN. Le poids des malversations et des détournements d'argent et d'autres matériels au niveau de la chambre basse donnent froid au dos. Rendus publics par la presse, ils devront en principe servir d'arguments pour casser en même temps cette impunité du fait du prince et cette immunité du fait manoeuvrier et sanctionner tous ceux qui en sont responsables qu'ils soient partis ou encore en poste à ce niveau. Du troubadour à l'échec des réformes...
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