Algérie

Réformes économiques en Algérie Dans le «bon sens», selon le FMI



Le directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) pour le département Moyen-Orient et Asie centrale, M. Amor Tahari, a affirmé hier que les réformes engagées par l'Algérie, pour mettre sur rail son économie vont dans le « bon sens ». Intervenant lors d'une conférence de presse organisée à l'Hôtel El-Aurassi pour présenter les perspectives économiques de la région, M. Amor Tahari, qui ne veut pas donner de détails concernant l'Algérie avant la conclusion de son rapport dans deux semaines en collaboration avec la Banque d'Algérie, a d'ores et déjà attribué plusieurs points positifs au gouvernement. «Il faut continuer et accélérer les réformes », a-t-il dit, en soulignant que le défi reste celui de créer des emplois dans un pays où la principale source de revenus c'est les hydrocarbures. Selon le représentant du FMI, la création de l'emploi passe inéluctablement par la promotion du secteur privé. Le défi de l'Algérie, souligne-t-il encore c'est de créer de la croissance en dehors du pétrole. Il faut savoir que dans son dernier rapport, le FMI note clairement que les perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale restent positives à court terme, en précisant cependant que la région doit encore relever plusieurs défis, pour entretenir l'élan du processus de transformation en cours et réduire le chômage. La note du FMI cite clairement les pays du Maghreb et évoque la préoccupation du chômage, avec toutefois des prévisions de croissance économique à 6 %. « Dans un petit nombre de pays, la soutenabilité budgétaire et des comptes extérieurs demeure un objectif difficile à atteindre à moyen terme », explique-t-on dans le même rapport qui poursuit en soulignant que, pour ce qui est de ces pays ainsi que les exportateurs de pétrole et qui voient leurs recettes décliner, la réforme des finances publiques est une priorité. Le FMI est très clair là-dessus. Pour lui, la réforme du secteur financier est primordiale pour tous les pays de la région en indiquant par ailleurs, que ces réformes prendront des formes différentes pour chacun d'eux, mais en prévoyant cependant des mesures pour renforcer la solidité des banques, la promotion de la concurrence et l'approfondissement des marchés financiers. Pour le Fonds monétaire international, la diversification de l'activité économique est particulière pour les pays dont les réserves de pétrole diminuent rapidement, ainsi que pour tous les pays qui sont vulnérables aux fluctuations des cours des produits de base. Le directeur général adjoint du FMI a expliqué hier que la croissance, aussi paradoxal que cela puisse paraître, est plus rapide dans les pays à faible revenu. Les pays exportateurs de pétrole disposeront d'ici l'année 2008 de quelque 800 milliards de dollars de réserves de change, a-t-il encore indiqué en précisant que pour ce qui est des pays du Maghreb, elles atteindront à la même période pas moins de 300 milliards de dollars. Selon le conférencier, les résultats macroéconomiques, y compris au Maghreb, se sont révélés satisfaisants et les perspectives à court terme restent positives, avec tout de même des risques qui sont liés à la conjoncture internationale qui se sont intensifiés. Ces risques pour l'avenir résident, explique le responsable du FMI, dans le ralentissement de la croissance mondiale, la volatilité des prix de pétrole et d'autres produits, de nouvelles turbulences dans les marchés financiers et enfin, les conflits et la détérioration de la sécurité.


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