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Réformes économiques



Réformes économiques
Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise considère que la chute des prix des hydrocarbures "constitue l'occasion pour les entreprises et leurs représentations, organisées ou non, d'identifier un socle commun de réformes incontournables pour libérer l'économie de ses entraves, et qui réunirait autour de lui le maximum d'acteurs économiques et sociaux". Pour le club Care, "la pluralité organisationnelle et structurelle" des acteurs économiques "n'exclut en aucun cas le travail en commun et l'adhésion à des plateformes plus efficaces pour porter des préoccupations et exigences communes". Pour atteindre un tel objectif, le club Care pense que "les plateformes, quelle que soit leur pertinence, ne sauraient être le fruit de laboratoires qu'on proposerait aux chefs d'entreprise qui n'auront plus qu'à les approuver ou à s'en exclure".Le think tank estime que "pour rencontrer l'adhésion indispensable à son succès, un plaidoyer doit émaner de ceux-là mêmes qui sont censés le défendre et en tirer bénéfice. Il doit donc avoir pour ambition de générer de manière inclusive des propositions avec les acteurs (entreprises, experts, associations...)". Mahrez Aït Belkacem et Amel Belaïd, membres de Care et animateurs du projet "plaidoyer pour l'amélioration du climat des affaires" (cofinancé par le club Care et le Centre international pour l'entreprise privée), ont sillonné depuis plus d'un an et demi le territoire national pour aller à la rencontre des chefs d'entreprise dans les coins les plus reculés. Le think tank a voulu communiquer, hier, en présence de l'ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, sur le projet lancé en 2015, "ayant pour but d'accroître les opportunités économiques pour tous les Algériens activant dans le monde économique, en impulsant des réformes structurelles". M. Aït Belkacem, relevant les contributions pertinentes de différents acteurs (FCE, Nabni...), a estimé qu'"il est indispensable de passer à la phase d'implémentation et de mobilisation des acteurs du terrain", soulignant la nécessité d'identifier "d'un socle commun de réformes économiques structurelles, porté par un maximum d'acteurs possible". Il affirme avoir été impressionné par les acteurs locaux rencontrés aux niveaux des différentes wilayas qui "ont une vision extrêmement pointue des choses qu'il faut changer". Selon Mahrez Aït Belkacem, qui est aussi directeur du cabinet de consulting As Management, "les gens ont des choses à dire. Ils veulent être écoutés", estimant qu'il faut arrêter de produire en laboratoire. "Tout est à construire avec les acteurs locaux", a-t-il affirmé, suggérant que la tripartite soit l'aboutissement d'une préparation qui implique les gens. "Nous avons un problème de représentation des forces sociales dans notre pays", a constaté M. Aït Belkacem.L'ambition du projet, explique Amel Belaïd, fondatrice du cabinet conseil Apotheox, aujourd'hui consultante en stratégie et management de la transformation, est de générer de manière inclusive des propositions avec les acteurs (entreprises, experts, associations...). Amel Belaïd a évoqué la création d'une task force composée d'un tiers de membres de Care et deux tiers sont de chefs d'entreprise leaders régionaux. Des focus groupes dans toutes les régions ont été installés, avec l'implication des principales associations patronales et organisations professionnelles. "À mi-parcours, nous sommes en possession d'un projet de plaidoyer formalisé, consensuel et participatif", a annoncé Amel Belaïd, sans donner de détails sur les propositions contenues dans le plaidoyer. Elle a indiqué que le projet de plaidoyer sera proposé aux différentes parties prenantes (associations patronales, associations professionnelles, syndicats...). Pour Amel Belaïd, cette démarche a servi à ouvrir un canal de communication entre l'acteur économique et les pouvoirs de décision, et à faire entendre la voix de l'acteur local. La vice-présidente de Care plaide pour un dialogue structuré et récurrent avec les pouvoirs publics, sorte de National Business Agenda, tous les 18 à 24 mois.Meziane Rabhi


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