Algérie

Réformes économiques



Réformes économiques
Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) a pris acte des «beaux discours» sur les réformes économiques annoncées au lendemain des changements opérés au sein du gouvernement.Les autorités, qui ont «reconnu pour la première fois leurs erreurs», affichent une certaine volonté d'«accélérer» la cadence des réformes, a relevé, hier, Réda Hamiani, président du FCE, lors du forum du journal Liberté.Le «consensus» avec le gouvernement tient, selon l'orateur, autour de la nécessité de «sortir de l'emprise du pétrole et du gaz et d'aller vers une diversification indispensable» de l'économie. Mais au-delà des «beaux discours», le FCE espère davantage une application stricte de ces mêmes réformes. «Nous sommes dans l'attente de résultats concrets pour que les choses s'améliorent», a fait savoir le conférencier en réponse à une question concernant l'annonce par le ministre de l'Industrie de mesures «révolutionnaires» en vue d'améliorer le climat des affaires, du reste décriée par les opérateurs économiques.Car tenir une promesse n'a jamais été le point fort des pouvoirs publics. «Nous avons eu de nombreuses réunions avec l'ancien gouvernement, nous avons évoqué beaucoup de dossiers et formulé des préconisations. Mais peu de choses ont été appliquées sur le terrain», a déploréM. Hamiani en citant les mesures contenues dans le Pacte économique et social. Au chapitre des attentes, le FCE a réitéré ses revendications : l'amélioration du climat des affaires via la «débureaucratisation» de l'économie, un accès plus facile au financement bancaire et au foncier industriel. A propos de la loi régissant l'investissement étranger (49/51%), la position du FCE n'a pas changé. M. Hamiani a plaidé pour une application qui toucherait seulement les secteurs stratégiques.Au sujet de la polémique lancée par le secrétaire général de l'UGTA, affirmant que l'adhésion de l'Algérie à l'OMC ne devrait pas être «une obsession», il a rappelé que l'Algérie, qui a accumulé 20 ans de retard dans ce processus, ne peut pas faire marche arrière.«L'UGTA propose une interdiction de l'importation de produits fabriqués localement. Cela c'est du passé puisque nous ne sommes pas sûrs de produire suffisamment. Il faut garder le cap de la libéralisation du marché et, en même temps, protéger la production nationale», a-t-il souligné, précisant que l'Algérie pourrait faire valoir «les clauses de sauvegarde» au profit de certains secteurs d'activité dans le cadre de ses négociations.Interpellé sur la crise qu'a connu son organisation après son soutien en faveur d'un quatrième mandat de Bouteflika, M. Hamiani a démenti l'existence d'une saignée parmi les membres du FCE ? la presse avait avancé le chiffre de 40 démissions. Selon lui, seuls deux membres ont quitté le FCE. «Nous avons tourné la page», a-t-il noté, révélant, par ailleurs, que l'organisation a reçu une invitation en vue de prendre part aux consultations sur le projet de révision de la Constitution. Une occasion que compte saisir le FCE pour faire ses propres propositions.




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