Algérie

Réforme retardée, la bourse d'Alger laminée par une piteuse année 2011


Réforme retardée, la bourse d'Alger laminée par une piteuse année 2011
Le marché boursier en Algérie ne fonctionne ''pas du tout''. C'est le constat froid ' et impuissant - fait par le ministre des Finances. En 2011 le marché obligataire, qui sauvait la face à la place d'Alger, s'est contracté de moitié. Karim Djoudi promet une relance de la bourse d'Alger invitant les grandes entreprises à l'intégrer. Une réforme poussive, dans le pipe du gouvernement depuis près d'une année.
Le Premier argentier du pays, a déploré lundi le fait que le marché des actions "ne fonctionne pas du tout", contrairement aux marchés des obligations et celui des valeurs d'Etat. ''Nous attendons beaucoup à ce que les opérateurs économiques publics et privés entrent sur le marché (la bourse) surtout que nous allons leur accorder plus de facilitations", a-t-il déclaré en marge de l'adoption à l'APN du règlement budgétaire pour 2009. Une telle démarche impose cependant à ces entreprises, selon M. Djoudi, une contrainte en matière de transparence des comptes, de diffusion de l'information et de responsabilité à l'égard des souscripteurs. "Nous souhaitons que quelques entreprises publiques puissent ouvrir 20% de leur capital mais la décision dépend en fin de compte de leurs gestionnaires", a-t-il laissé entendre, sans nommer expressément ces entreprises à fort potentiel financier. Cette déclaration intervient moins de 24 heures après l'annonce de l'approbation par le ministère des Finances du projet de relance de la Bourse d'Alger. Elle arrive aussi en même temps que la publication d'un chiffre chaotique pour l'activité de la place. Le marché obligataire a perdu en 2011 plus de 50% du volume des obligations en cours, marché qui pendant longtemps était la pâle vitrine de la Bourse d'Alger. C'est l'arrivée à échéance de remboursement de trois emprunts obligataires sans qu'ils ne soient remplacés par de nouvelles émissions qui a divisé par deux le marché obligataire durant l'année précédente.
Selon son directeur général, Mustapha Ferfera, le projet élaboré par la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) en vue de relancer le marché des valeurs mobilières "se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement et sera publié prochainement au Journal officiel (JO)".
Les modifications apportées au règlement général permettront une réorganisation de la bourse d'Alger avec la création de deux nouveaux compartiments de négociation, a t-il précisé, cité par l'APS.
La nouvelle configuration de la bourse d'Alger, comprendra, en plus du marché principal réservé aux grandes entreprises, un compartiment dédié aux PME, qui seront accompagnées d'un promoteur en bourse et un marché de blocs des obligations assimilables du Trésor (OAT). "Cette séparation est nécessaire parce que les conditions d'introductionen bourse initialement fixées s'adressaient à une catégorie d'entreprises dites plutôt grandes.
Ces conditions d'éligibilité sont plus au moins rigoureuses. L'actualisation des conditions d'admission pour les grandes entreprises ont permis la révision du capital minimum libéré dont la valeur a été portée à 500 millions DA au lieu de 100 millions DA, initialement exigé. 'En outre, le nombre d'actionnaires souscripteurs a également été revu à la baisse, le projet de règlement général modifié prévoit un nombre minimum de 150 actionnaires et non plus de 300 actionnaires. En clair, la nouvelle démarche du ministère des finances est de faciliter l'entrée des grandes entreprises nationales et des PME privées à fort potentiel pour trouver d'autres sources de financement de l'économie nationale, autres que celles de l'endettement ou, dans le cas des entreprises publiques, le recours au recapitalisations par le trésor public.
A fin 2011, la capitalisation boursière des trois titres El Aurassi, Saidal et Alliance assurance s'est établie en hausse à 15 mds de DA, contre 7,9 mds de DA en 2010 pour les deux titres El Aurassi et Saidal, mais elle ne représente que 0,1% du PIB.
Tweet
Partager
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)