Réforme du LMD

Le bureau national du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS) dresse un tableau peu reluisant des conditions dans lesquelles évolue le secteur de l'enseignement supérieur.Le syndicat déplore «l'état de déliquescence qu'a atteint l'université algérienne sous les coups de boutoir d'une gestion désastreuse et des effets du LMD qui a détruit la base de l'université nationale», écrit le SESS dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion de son bureau national.Cela est dû, selon ces enseignants, à plusieurs dysfonctionnements qui, par manque de volonté politique, risquent de mener le secteur droit dans le mur. «Le bureau national du SESS souligne que l'affectation de finances au secteur universitaire sert actuellement surtout à acheter la paix sociale et à ancrer des mécanismes de corruptibilité au sein de l'université», dénonce le SESS.Si le ministre actuellement en poste avait donné de (faux) espoirs en laissant croire à prochaine une évaluation du système LMD, pointé comme source principale des problèmes que vit le secteur, les enseignants encadrés dans ce syndicat sont à présent sceptiques.«Le ministre semble avoir changé de feuille de route après avoir laissé présager une remise en cause du LMD ainsi qu'une remise en cause de la gestion arbitraire par l'acceptation des élections au sein des établissements universitaires», regrette le SESS, qui prévient que «l'université algérienne risque l'éclatement surtout que la promotion du personnel enseignant bute devant les conséquences de l'installation du système LMD». Sur un autre plan, le syndicat dénonce les blocages dont il fait l'objet. «Le bureau national constate que les autorités algériennes refusent de se conformer aux lois de la République en bloquant l'enregistrement du SESS», lit-on également dans le communiqué.