Réforme du FMI : Rude débat entre pays membres

Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, a affirmé hier que les discussions étaient «rudes» entre Etats-membres de l’institution sur la réforme de la répartition des pouvoirs et celle liée sur l’ajustement des taux de change. «Nous travaillons là-dessus. Nous n’y sommes pas tout à fait, mais ce n’est pas un secret que les discussions sont rudes entre les Etats-membres», a souligné M. Strauss-Kahn lors d’un discours devant l’assemblée plénière annuelle de son institution. «Nous avons une chance de voir les questions de la révision des  quotes-parts et des sièges résolues dans les semaines à venir», a-t-il ajouté. Les Etats-membres du FMI sont sommés de trouver rapidement un accord sur deux questions d’organisation de l’institution.
La première, soit la révision des quotes-parts, discutée depuis plus d’un an, doit déterminer la contribution de chacun des 187 Etats membres et donc sa part dans les droits de vote. La date limite est fixée à la fin janvier. Plus urgente car elle doit être résolue avant la fin du mois sous peine d’ouvrir une crise, l’autre question est de trouver une nouvelle répartition des sièges à la plus haute instance de décision du FMI, son conseil d’administration, où les Etats-Unis et des pays émergents considèrent que les Européens sont surreprésentés. Après avoir rappelé il y a quelque temps la persistance de «la menace d’une guerre des monnaies», M. Strauss-Kahn a appelé les pays émergents à faire des efforts pour participer au rééquilibrage de l’économie mondiale en laissant leur taux de change s’apprécier. «Si vous voulez restaurer la confiance, dans un monde incertain, vous devez travailler ensemble. Si vous voulez remettre les gens au travail, vous devez travailler ensemble», a-t-il affirmé à ses Etats-membres.