Algérie

Réforme du FMI Les réserves de l?Algérie


La délégation algérienne a formulé samedi, au nom du groupe des pays en voie de développement, de sérieuses réserves relatives à certaines propositions de réforme interne du Fond monétaire international (FMI), notamment en ce qui concerne la répartition des quotes-parts entre les pays membres.L?Algérie, qui préside les conseils des gouverneurs du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fond monétaire international (FMI) qui se tiennent du 20 au 22 octobre en cours à Washington, semble, désormais, décidée à défendre les revendications formulées par les pays en voie de développement notamment en ce qui concerne la redistribution équitable des parts de vote entre les pays membres.Samedi, le gouverneur de la Banque d?Algérie, M. Mohamed Leksaci, a émis, devant le Comité monétaire et financier international (CMFI) du FMI, plusieurs réserves quant aux propositions de réformes des institutions de Bretton Woods.M. Leksaci a réitéré la position de l?Algérie qui défend le traitement équitable des pays en voie de développement et le renforcement de leurs économies. Le gouverneur de la BA, qui intervenait au nom du groupe formé par l?Afghanistan, le Ghana, l?Iran, le Maroc, le Pakistan, la Tunisie et l?Algérie, a déclaré partager «la déception des autres pays en développement quant aux progrès réalisés à ce jour», dans les tentatives de réforme des institutions et les évolutions du cadre de leur action. Il a appelé, dans ce cadre, «toutes les parties à saisir cette opportunité unique pour restaurer de manière décisive la légitimité, la crédibilité du FMI», rapporte l?APS. «Il est essentiel que le train de réformes résulte en une redistribution substantielle des parts de vote en faveur des pays en développement en tant que groupe et bénéficie aux plus dynamiques d?entre eux sans que cela se fasse aux dépens des autres pays du groupe», a-t-il estimé. L?intervenant a exprimé de sérieuses réserves quant aux propositions avancées jusque-là pour adapter le FMI, notamment en ce qui concerne des quotes-parts, de la mise en place de nouveaux instruments de liquidité ou nouveau modèle de revenus et de l?élargissement du droit de vote de base. Il a également exprimé le rejet des pays en voie de développement de certaines propositions visant la rationalisation des dépenses de l?institution et ce, en rendant payante l?assistance du FMI aux pays membres.Le gouverneur de la BA a plaidé l?impartialité dans l?application, la non-imposition de nouvelles obligations aux pays membres, flexibilité et prise en compte des circonstances particulières des pays membres. Estimant que certaines propositions lèsent les intérêts des pays en développement, il a sévèrement critiqué certaines des mesures en cours de discussion au sein des organes du FMI et de la Banque mondiale. Il a exprimé aussi l?opposition catégorique de l?Algérie à la proposition de rendre payante l?assistance technique du FMI ou à la manière dont sont déterminées les quotes-parts ou opérées les réductions du budget de fonction du Fonds. «Pour que le train de réformes produise un résultat significatif, il faut qu?il inclue une formule simple, transparente et robuste et qui produise par elle-même les résultats escomptés, sans qu?il y ait besoin de filtres et de mécanismes d?ajustement additionnels», a-t-il soutenu, rapporte l?APS. Dans cet ordre d?idées, M. Leksaci a plaidé pour la correction de la sous-représentation de certaines régions, notamment l?Afrique et le Moyen-Orient, au niveau du personnel et de la direction du FMI. Evoquant la situation économique mondiale, au lendemain des perturbations de cet été, il s?est félicité que ce sont les économies des pays émergents qui ont le mieux résisté. «Il est encourageant que ces pays (les pays en développement) sont devenus la nouvelle force motrice et un ancrage de stabilité du système économique et financier international», a-t-il signalé. Il est à rappeler que l?Algérie avait été désignée lors de la précédente assemblée annuelle à Singapour pour présider les conseils des gouverneurs du groupe de la Banque mondiale et du FMI. Une importante délégation algérienne conduite par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, s?est rendue à Washington pour assister à cette assemblée annuelle. Aujourd?hui, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, doit participer à la réunion du Comité de développement de la Banque avant d?inaugurer les travaux en plénière des assemblées générales FMI et BM.
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