Algérie

Réforme de la santé publique



Un mémorandum du SNPSP Dans un mémorandum adressé aux pouvoirs publics, élaboré à l?issue de la réunion de son bureau national le 20 mars 2005, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) revendique l?organisation d?une conférence nationale de la santé publique à même de permettre de trouver des solutions appropriées pour les réformes du secteur comme il aspire à être considéré comme partenaire incontournable dans la défense des intérêts socioprofessionnels du praticien de la santé publique, à jouir pleinement des prérogatives d?un syndicat constitutionnellement reconnu et à participer activement à la mise en place des textes régissant les réformes de la santé et la future loi sanitaire. Le SNPSP revendique également tout ce qui peut être obtenu pour l?amélioration des conditions de travail pour une meilleure prise en charge du citoyen et pour une amélioration des conditions sociales du praticien de la santé publique. Ce mémorandum, dont une copie nous a été transmise, fait état du parcours du syndicat depuis sa création, en mai 1991, et rappelle que depuis cette date, le SNPSP « s?est attelé à inculquer à sa base une culture syndicale (...) avant de se lancer dans le domaine de la négociation et du dialogue avec les autorités censées l?écouter et censées apporter des solutions aux problèmes dans lesquels baignait et baigne toujours une santé publique ne pouvant répondre aux attentes aussi bien de ses véritables acteurs qu?à celles du citoyen algérien (...) ». Ce document évoque, en outre, le bras de fer du SNPSP engagé depuis 2000 avec la tutelle au sujet des principales revendications des praticiens de la santé publique et dénonce le fait que la prime d?intéressement, acquise depuis janvier 2002, est, à ce jour, faute de cahier des charges, distribuée à titre transitoire à hauteur de 70% de sa valeur et d?une manière anarchique, selon les humeurs de certains directeurs de secteur sanitaire et soutient également que la prime d?encadrement est « un non-sens » dans la mesure où elle est attribuée de manière unilatérale, excluant le médecin généraliste. Regrettant, par ailleurs, le fait que l?administration de la santé publique prive son praticien du pouvoir de décision réduisant, partant, ses prérogatives ainsi que son pouvoir d?action sans omettre de dénoncer les immixtions de cette même administration dans le volet technique, le SNPSP, que préside le docteur Bensebaini, rappelle qu?il était le premier syndicat de la corporation à avoir tiré la sonnette d?alarme et à demander une réforme de la santé. Partant, il dénonce le fait que la mouture de la loi sanitaire ait été élaborée « dans l?opacité la plus absolue » et sans concertation avec les partenaires sociaux. Réitérant enfin son appel en faveur de la mise en place d?un statut particulier du praticien, le Syndicat national des praticiens de la santé publique espère que les destinataires de ce mémorandum, à savoir la Présidence, la chefferie du gouvernement, le Sénat et l?APN, prendront conscience de l?importance du contenu de ce document et prend à témoin l?opinion publique au sujet de la « léthargie » qui gangrène le secteur estimant que la balle est dans le camp des décideurs.


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