Refonte en profondeur de l'acte politique et des pratiques démocratiques

Face à la conjoncture difficile que traverse le pays et qui risque de provoquer des soubresauts et des désordres sociaux, le gouvernement devra être un " motif " supplémentaire qui sous-entend l'exigence et l'impératif d'actions directes en adéquation avec les réalités socio-politiques du pays. Surtout que la société continue de manifester sa désaffectation à l'égard de la classe politique en s'abstenant d'adhérer à ses programmes, ses initiatives frivoles et à son discours qui vise à enfermer le pays dans un moule vacillant. Le citoyen du pays profond se retrouve malgré lui devant une myopie politique favorisant excessivement les dérives de tout genre et qui n'est pas une garantie pour consolider ni la politique encore moins la démocratie.Il faut se rendre à l'évidence, parce que la complexité de la situation " contagieuse " est que certains politiques n'enregistrent souvent qu'un véhicule de fausses appréciations et de préjugés sur l'état de la Nation sans que le gouvernement ne réagisse avec la célérité voulue pour prouver le contraire. Tout le monde estime que l'actuel gouvernement est trop isolé et même en bénéficiant du soutien d'une majorité parlementaire puissante, est qualifié de " rigide ". On met en exergue que l'heure n'est plus au tâtonnement, ni à la connaissance approximative des réalités nationales, mais à une détermination de prendre des décisions pragmatiques politiques, économiques et sociales.
Il faut à ce gouvernement revoir son plan d'action, parce que la nouvelle tendance en matière de quiétude du climat social est de repenser le développement économique et social notamment qu'une partie de la classe politique qui défend que ses propres intérêts et les ambitions personnelles de ses chefs respectifs.
C'est dire que l'unité nationale, le processus du renouveau national ne devraient pas être hypothéqués par des politiques plus soucieux de la préservation de leur opulence que du développement, de la stabilité du pays et qui attisent à cette fin, une "démocratie qui divise " plutôt que de transcender les conflits et intérêts étroits. La crise présente, due notamment à un champ politique de plus en plus inculte et au déploiement de phénomènes d'emprise sur la société pour des desseins inavoués, suscite de graves dépassements avec diverses tentatives visant à recréer une incohérence sociale.
Cette tendance ambiante exige des pouvoirs publics tout d'abord, une complémentarité, une coordination afin d'apporter remède au déficit politique et démocratique que l'on constate actuellement.
C'est-à-dire que le paysage politique devrait subir encore d'autres transformations singulièrement que d'aucuns des politiques n'ont plus l'esprit d'alliance avec la stabilité du pays. Dans le même temps, tandis que les citoyens se retrouvent désorientés, et souvent menacés par la politique politicienne, le gouvernement exception pour le ministre de l'Intérieur qui fait de la proximité avec les citoyens pour déformer, preuve à l'appui, les allégations de l'opposition, le reste des membres du gouvernement se cantonne dans l'isolement. Dans un contexte déjà lourdement marqué par la crise du baril de pétrole, la précarité de l'emploi, la peur de l'avenir, l'agressivité réactionnelle, les crispations de toutes sortes, les menaces aux frontières du pays, l'heure doit être à l'action commune. Tous ces facteurs appellent une refonte en profondeur de l'acte politique, des pratiques démocratiques qui ne peuvent s'opérer qu'en direction d'une véritable démocratie participative. Dans un champ politique qui risque de devenir de plus en plus " illisible ", le gouvernement a en effet pour principal avantage d'éliminer ou de corriger les distorsions dues à ces comportements nuisibles à la sphère socio-politique, d'assurer une meilleure conformité de la loi à la volonté générale, et d'être fondateur de certains règles de la moralisation de la vie politique.