Algérie

Refondation du parti d’Aït Ahmed



Les dissidents du FFS reviennent cette semaine Le FFS est de nouveau dans une zone de turbulence. Et pour cause, les dissidents dont la démarche découle de «l’initiative du 29 août» reviennent à la charge… Ils prévoient, en effet, une réunion ce vendredi. C’est le porte-parole de ce groupe, Youssef Hadj Arab, qui a annoncé ce rendez-vous dont il n’a pas, néanmoins, indiqué l’endroit. En fait, cette réunion de vendredi permettra surtout de faire le point sur les préparatifs de «la conférence nationale des cadres» qui doit travailler à la refondation du FFS. Lors de la précédente réunion, qui a eu lieu en septembre, des sous-commissions étaient mises en place pour faire des propositions sur des questions organiques, politiques et économiques, qui serviraient de soubassement théorique à la refondation. Ceci pour le programme de vendredi. Pour revenir à cette initiative, il faut préciser qu’elle est le fait de plusieurs générations de cadres du FFS, depuis 1963, qui ne se reconnaissent «plus dans la ligne imprimée au parti par la direction actuelle, sous la houlette de Karim Tabou». On retrouve l’ex-député Djilali Leghima, membre fondateur du parti avec Hocine Ait Ahmed, des amis du défunt Hachemi N’Ait Djoudi, qui a réintroduit le parti dans l’échiquier politique, au lendemain de l’instauration du pluralisme politique en 91, ainsi que des députés parmi les huit exclus qui faisaient parti de la première législature pluraliste. On y retrouve même des cadres moyens où de simples militants qui ont décidé de prendre leurs distances avec le parti, pour différentes raisons. Dans la foulée de l’annonce de la réunion, le porte-parole de l’«initiative du 29 août» a précisé qu’il n’y a pas le moindre contact avec la direction actuelle, dès lors que la démarche de contestation la vise. Il a encore indiqué que Saïd Khelil, ancien Premier secrétaire, est toujours avec le groupe. Indirectement, il répond à l’information parue cette semaine dans la presse, selon laquelle, celui qui avait battu à plate couture en 1991 Saïd Sadi à Tizi-Ouzou, a réintégré la direction actuelle, en compagnie de Rachid Halet, son ami avec qui il avait tenté de mettre sur le Mouvement des citoyens, MDC, qui aura fait long feu. Du côté de la direction d’Alger, on continue de faire comme si cette initiative n’existe pas. Karim Tabou accuse ses animateurs d’être manipulés par «la police politique du régime» pour «déstabiliser le seul parti de l’opposition et lui faire payer l’autonomie de sa ligne politique». Un argument que les directions en place du parti utilisent systématiquement contre toute velléité de dissidence. Sauf que, cette fois-ci, la démarche a toutes les chances d’aboutir dans la mesure où elle opère une jonction entre plusieurs générations de cadres et de militants qui ont à cœur de sortir le parti de sa glaciation et l’impliquer dans le jeu politique, à travers une autre forme d’opposition. H. Senouci


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