Algérie

Réflexions sur les enjeux du renouveau industriel



Des journées d'études placées sous le thème « Sous-traitance et intégration nationale : enjeux et perspectives », organisées par l'Institut national d'études de stratégie globale (Inesg), ont été inaugurées hier à Alger.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Elles ont mis en évidence la nécessité d'asseoir une base industrielle en Algérie dans un contexte marqué par une crise économique mondiale et la dépendance à l'égard des hydrocarbures.
La question de la mise en place d'un nouveau modèle de développement économique basé sur la substitution à l'importation a été posée pour la sous-traitance et l'intégration nationale qui « représentent un des axes majeurs de ce modèle. Et que c'est à travers le développement de la sous-traitance nationale que « le tissu industriel national se consolidera et la structure de notre balance commerciale s'équilibrera ».
Les intervenants ont insisté sur une intégration nationale dans la stratégie algérienne d'industrialisation. Dans les allocutions d'ouverture des journées, les intervenants ont insisté sur un débat sur l'intégration nationale qui « est nécessaire aujourd'hui, dans un contexte marqué par une crise économique mondiale conjuguée à une crise sanitaire sans précédent ». Ces journées ont mis en évidence la nécessité de relancer la question de la mise en place d'un nouveau modèle de développement économique basé sur la substitution à l'importation. « L'Algérie, frappée par sa dépendance à l'égard des hydrocarbures qui représentent 95% de ses recettes d'exportations, doit nécessairement asseoir une base industrielle et reprendre sa place qu'elle a occupée dans les années 70 », a-t-on fait savoir. Notant que « pendant toute la période des années 70, les indicateurs macroéconomiques se situaient à un niveau des pays développés avec un taux de croissance du PIB de 7,2% ».
Et de rappeler que la situation s'est aggravée depuis la fin des années 80 où « tous les indicateurs macroéconomiques étaient au rouge ce qui a provoqué une déstructuration du tissu industriel et un taux de croissance du PIB négatif en raison de la chute du prix du baril du pétrole et la dépendance de l'Algérie à l'importation ».
Dans leurs discours d'ouverture, le directeur général de I'EMP, le directeur général de l'Inesg et le directeur des fabrications militaires ont rappelé qu' « aujourd'hui, il est plus que nécessaire de relancer la question de la mise en place d'un nouveau modèle de développement économique basé sur la substitution à l'importation», insistant sur la sous-traitance et l'intégration nationale qui « représentent un des axes majeurs dans le nouveau modèle économique.
« C'est à travers le développement de la sous-traitance nationale que le tissu industriel se consolidera et que la structure de notre balance commerciale s'équilibrera », rappellent les intervenants qui considèrent que l'enjeu est de taille puisque « l'Algérie possède des potentialités et des capacités non négligeables, renforcées par des investissements objets de PLD qui restent très peu exploitées».
Parlant de cet enjeu, on fait constater que « plusieurs entreprises s'orientent systématiquement vers l'importation de produits pouvant être fabriqués localement ». Considérant que « cette situation nous interpelle et nous oblige à appréhender la sous-traitance comme axe stratégique de développement économique ».
Parmi les actions à entreprendre, on appelle à adapter la législation au profit du renforcement de la sous-traitance comme mode de substitution à l'importation, la nécessité de rapprocher les donneurs d'ordre et les receveurs d'ordre par des campagnes de vulgarisation et des contrats de partenariat, l'implication de la recherche scientifique dans le développement industriel national et l'encouragement du produit national.
Près d'une vingtaine d'interventions de spécialistes et représentants des secteurs concernés par la mise en place d'un nouveau modèle économique ont été au programme de ces journées. Il s'agit des représentants des ministères de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, de l'Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, du ministère chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up, du Commerce, de la Transition énergétique, ainsi que les représentants des douanes, des fabrications militaires et de l'Inesg.
A. B.


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