Réflexion

On ne pourrait jamais imaginer un tel quartier sans ces Hommes qui s'appliquent, le temps d'une nuit, à débarrasser ce quartier de ses tonnes d'ordures. Cependant, pour des raisons inexpliquées, ni leur «métier» et encore moins leur situation ne sont évoqués ni par la presse nationale ni par nos responsables, chacun à son niveau.Les éboueurs de La Casbah souffrent en silence. On n'a jamais entendu parler d'une grève de leur part. En dépit de tout ce qu'ils endurent, ils sont tout le temps fidèles à leurs «postes» et n'ont jamais revendiqué ni «statut particulier» ni «augmentation de salaires» contrairement à beaucoup d'autres personnels, tous secteurs confondus. A 22 000 DA, peut-on vraiment répondre à tous les besoins ' Assurément pas. Alors pourquoi n'entend-on jamais leur voix s'élever et se contenter de peu ' Pourtant, tous les secteurs, ou presque, ont été, souvent, paralysés pour cause de revendications salariales. Communaux, enseignants, transporteurs, médecins, personnels navigants, pilotes d'Air Algérie.., tous «revendiquaient de meilleures conditions de vie». Et ce n'est pas tout, même les présidents-directeurs généraux des entreprises nationales sont montés récemment au créneau. Eux aussi exigent une revalorisation de leur salaire.
En Algérie, tout le monde est chasseur de primes. Anciens ministres et cadres de la Nation, bénéficient toujours des mêmes privilèges de service. Qu'en est-il des «élus du peuple»' Ces derniers nous ont appris que la course au Palais Zighoud-Youcef se paie. Elle se paie bien plus chère que l'espéraient beaucoup de ces «semblants de députés» qui n'ont aucun autre souci que celui de se remplir les poches. Pas besoin de rappeler que ces députés touchent un salaire faramineux. Les avantages sociaux et les dérogations de tous genres sont les principales motivations de cette gent, parce que la députation est devenue source de richesses au moment où ceux les ayant mandatés pataugent, toujours, dans la misère. Parmi eux, les éboueurs de La Casbah qui ont un véritable «nettoyage» à faire du côté du boulevard Zighoud-Youcef à Alger.