Depuis quelques jours, et aux portes du mois sacré du Ramadhan, une atmosphère particulière se faire sentir, dans les rues et places publiques de nos villes. Du déjà vu, diriez-vous. Une animation bien plus importante dans les commerces, où les gens se pressent comme à chaque veille du mois sacré pour effectuer leurs achats, dans une conjoncture de vraie ou fausse pénurie, de certains produits de large consommation.Lorsqu'on entend se dire où avez-vous trouvez ce bidon d'huile de table ' Produit objet de spéculation et de tension et à voir la ruée dans les surfaces commerciales, l'on se demande, pourquoi tout cela ' Une chose est sûre, les prix de certaines denrées alimentaires ont connu une hausse sensible. Et pourtant le consommateur continue à s'approvisionner en prévision du mois du Ramadhan et il faut faire ses provisions. La hantise de la crise habite encore nos esprits. La peur de la rupture des stocks augmente, dès que la rumeur fait son apparition, au point de s'interroger, a-t-on perdu à jamais la confiance, les uns dans les autres ' Une situation de gangrène et d'usure, dont toute la société paye le prix fort.
Les discussions dans les cafés tournent toutes ou presque, sur ce malaise social de notre incapacité de se regarder dans un miroir et de se dire une fois pour toutes, qu'est-ce qui ne va pas en nous ' Pourquoi nos reflexes sont-ils devenus si suspects et si versatiles '
Pendant l'année, nos comportements s'enlisent dans l'approximatif, le rationnel se perd dans l'à-peu-près. Et de fait, il est plus facile de s'informer sur la mercuriale du marché des fruits et légumes, que de se questionner sur nos rapports sociaux, sur les liens qu'on entretient avec notre milieu, sur notre apport humain à l'ensemble de la communauté.
Notre société souffre beaucoup et subit les contrecoups de ce déficit et cela surgit subitement dès qu'on est secoué par une crise. Les idéaux ne suffisent plus, l'hypocrisie a causé tant de mal, notre survie collective passe par l'assimilation de tous nos inconvénients, comme une responsabilité commune, car de cela dépend notre salut.
Et puis, on continue de spéculer sur ce que sera demain, la pandémie, le mois du Ramadhan, les rendez-vous électoraux à venir, le climat social tendu et tout le reste.
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Posté Le : 11/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A C
Source : www.lequotidien-oran.com