Algérie

REFLET CULTUREL Cet enfant de Bab El-Oued qui apprendra aux Français à parler français



REFLET CULTUREL Cet enfant de Bab El-Oued qui apprendra aux Français à parler français
Alain Vircondelet est né à Bab El-Oued en 1947 dans une famille de pieds-noirs. Il y vit jusqu'à l'âge de quinze ans. Ses positions sur l'indépendance du pays ne souffrent déjà aucune ambiguïté. Après l'indépendance, il a été à plusieurs reprises invité par les autorités algériennes lors de célébrations officielles comme ami du pays. Sur un plateau de télévision lors de l'émission 'les Dossiers de l'écran", Alain Vircondelet, gardant le souvenir d'un enfant tiraillé et martyrisé par une terrible déchirure, déclare avoir subi les pires supplices, car vilipendé par ses camarades de lycée une fois rapatrié en France après 1962. Il se lance alors le défi de devenir professeur de français pour apprendre à ses 'détracteurs français" à apprendre à parler français, dira-t-il. En 1968, son v'u se réalise. Il devient professeur de littérature. Plus tard, il obtient un doctorat en histoire de l'art et des mentalités.
Il est également maître de conférences. Il consacrera la plupart de ses ouvrages et de ses interventions à l'Algérie dans une perspective de respect et de reconnaissance envers sa terre natale. Il sera un des biographes d'Albert Camus avec lequel il partage le même pays natal : l'Algérie. Alain Vircondelet s'intéressera également aux travaux de Charles de Foucauld, passé spécialiste des études d'anthropologie sociale et culturelle, particulièrement dans l'Ahaggar. Mais combien sont-ils encore ces natifs et amis de l'Algérie qui ont surpris par leur élévation chacun dans son domaine ' Hélène Cixoux, née à Oran, a excellé dans le domaine de la dramaturgie et la littérature méditerranéenne. Jacques Derrida, né à El-Biar, devient un philosophe de renommée mondiale et très critique envers les notions arrêtées.
On citera également Jacques Attali, Algérien d'origine, consulté par des institutions financières comme un éminent économiste ; Jean-Pierre Elkabbache, ce journaliste pluridisciplinaire qui fut à la tête de la prestigieuse institution télévisuelle de France. Il y a eu aussi Jean Sénac, né à Alger, qui glorifia le théâtre, et Nathan Yafil, ce spécialiste de la musique andalouse. Mais comment ne pas citer Myriam Ben (dite Marylise), née à Alger, poétesse, femme de lettres et journaliste très engagée durant la guerre d'Algérie dans les maquis de l'Ouarsenis.
A l'indépendance, Myriam dirigea la mythique école normale de Bouzaréah. Elle sera également chargée des langues étrangères à l'Institut national des hydrocarbures de Boumerdès. Ils sont encore plus nombreux pour être tous cités ici ces natifs et amis de c'ur de l'Algérie.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr


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