Algérie

Reflet culturel



La nouvelle formule est maintenant devenue un point de passage obligé pour les nouveaux étudiants de tout niveau. En effet, pour postuler à un recrutement en fin d'études, ce qui n'est déjà pas certain d'être obtenu, tout étudiant est tenu de suivre un stage pratique dans sa filière de formation qu'il prospecte au sein d'une entreprise du domaine. Cette obligation est imposée car tout demandeur d'emploi se doit de prouver avoir acquis une expérience dûment signalée dans le curriculum vitae. Le parcours du combattant commence alors. Le premier obstacle auquel sont confrontés les étudiants et les étudiantes est la rareté de certaines filières particulières dans le marché du travail. Le second obstacle tient aux places disponibles qui sont déjà très limitées. Le troisième obstacle pose le problème de l'éloignement. Combien sont ces étudiants et surtout ces étudiantes qui pour espérer s'insérer dans un stage doivent aller chercher très loin la structure adéquate qui puisse les prendre éventuellement en charge pour le perfectionnement dans la spécialité recherchée. Le déséquilibre patent qu'il y a entre l'orientation, la formation et l'existence des filières en entreprise explique en grande partie cette situation combien déplorable. De plus, la réglementation en la matière n'oblige aucune entreprise d'accueillir les postulants. Le dilemme s'impose de lui-même. Les quelques réussites d'engagements pour des stages sont souvent le résultat de relations personnelles que les uns et les autres développent avec certains chefs d'entreprise. Autant dire qu'il n'y a pas de culture dans l'acceptation du stage de perfectionnement en entreprise. Autant d'épreuves, autant d'horizons 'bouchés' obligent nombre d'entre les étudiants et étudiantes de se reporter sur des métiers de la débrouille pour lesquels ils ne sont ni formés ni préparés. Le détour par le substitut de la formule étatique du pré-emploi bute sur l'insuffisance ou l'absence de postes à pourvoir. L'insertion dans le monde du travail dans le cadre de l'encouragement à la création de petites entreprises auprès de l'Ansej n'est guère une assurance tant est que plusieurs créneaux sont annoncés saturés et donc inaccessibles. Le parcours du combattant se transforme en désespoir pendant que le nombre de chômeurs qualifiés ne cesse d'augmenter et les tentations les plus folles s'emparent de l'angoisse de notre jeunesse. Les conséquences sont alors connues de tous.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr




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