Algérie - Revue de Presse

Réfection du vieux bâti dans Alger : L'opération du ravalement des façades compromise '



Réfection du vieux bâti dans Alger : L'opération du ravalement des façades compromise '
- Les échafaudages mis déjà en place, annonçant l'entame des réfections, risquent d'être figés pour un bon moment. Alors que le patrimoine immobilier d'Alger est en vieillissement continuel et menace ruine, l'opération d'aménagement, réfection et ravalement des quartiers de la capitale lancée en 2010, avance à la vitesse d'un escargot. Tous les chantiers sont quasiment à  l'arrêt. Même le décapage des poutres des arcades du grand boulevard Port Saïd et autres n'est plus de mise depuis quelques semaines. Exception faite de l'opération entreprise par un entrepreneur qui continue timidement à  astiquer ses majestueuses arches qui font la beauté de la baie d'El Bahdja. Par ailleurs, tout porte à  croire que l'opération du ravalement des façades de la capitale se heurte à  un problème majeur. Celui des câbles électriques qui sont généralement accolés ou suspendus à  quelques centimètres des façades. Devant cette état de fait, les entrepreneurs refusent de prendre le risque de s'engager dans la réfection des immeubles tant que la Société de distribution du Centre, filiale de la Sonelgaz, n'a pas déplacé ou couvert les câbles électriques pour permettre aux ouvriers de mettre en place les échafaudages et entamer le travail du ravalement. Cette opération d'embellissement risque d'être compromise, puisque la SDC ne veut pas s'engager dans le déplacement des câbles électrique, car c'est une opération coûteuse et cela demande un fonds financier important. L'autre problème que connaît l'opération de la réhabilitation du vieux bâti est relatif au choix des entrepreneurs qui, dans leur majorité, ne sont pas qualifiés pour ce genre de travaux d'esthétique où il faut prendre soin des ornements, des statuettes et autres motifs sculptés qui font la beauté de notre patrimoine immobilier de plus d'un siècle. Pour certains spécialistes, l'opération de réhabilitation ne se limite pas uniquement à  donner un coup de peinture et recouvrir des trous avec du ciment, mais il s'agit d'un travail artistique où le moindre relief et motif est renforcé et restauré dans sa forme initiale. D'autre contraintes sont à  l'origine des blocages de cette grande opération d'embellissent de la capitale lancée, rappelons-le, tambour battant. Selon des sources crédibles, l'opération est financée par un fonds de la wilaya d'Alger et surtout par le fonds de la Caisse national de logement (CNL). Il est question que la Direction  d'aménagement et de la restructuration des quartiers d'Alger (DARQ) encaisse 70 millions centimes que la CNL octroie à  chaque locataire dont l'immeuble connaît des réfections. Mais il semble que cette opération ne peu àªtre réalisée du fait que la DARQ accuse un manque d'effectifs pour lancer l'opération, qui consiste à  faire du porte à  porte pour pouvoir collecter des dossiers administratifs chez les locataires (acte de propriété, fiche familiale, résidence, etc.). Des locataires pas toujours disponibles ou qui ne peuvent répondre à  la demande. Fait qui complique davantage la concrétisation du fonds financier de cette opération de réhabilitation du vieux bâti. Les échafaudages mis déjà en place visibles à  travers les grandes artères principales d'Alger, annonçant l'entame des réfections, risquent d'être figés pour un bon moment encore. Et on peut toujours attendre qu'Alger redevienne Alger la blanche.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)