Le PDG de la Banque
de l'agriculture et du développement rural (BADR), Boualem
Djebbar, a indiqué à l'APS que, conformément aux
mesures prises lors de la dernière tripartite en matière de rééchelonnement des
dettes des PME en difficulté, les entreprises agricoles et de la pêche seront
également concernées. Le premier responsable de cette banque publique a cité
entre autres les huileries, les chambres froides, les mini-laiteries,
les unités de poules pondeuses, dépassant les dix mille sujets et les PME
activant dans le secteur de la pêche. Selon M. Djebbar,
les mesures prises par les pouvoirs publics pour relancer ces activités
prévoient l'annulation des agios réservés des entreprises déstructurées, le
rééchelonnement de leurs crédits, et un différé de payement de trois années
maximum avec prise en charge des intérêts par le Trésor pendant cette période
de différé. Quant à la durée maximale de rééchelonnement du crédit, elle a été
fixée à dix années, a-t-il expliqué.
Concernant les demandes de rééchelonnement, M. Djebbar
a déclaré qu'elles «seront cependant traitées au cas par cas, en prenant en
considération les capacités de remboursement de chaque entreprise» et que le
«rééchelonnement des dettes de ces entreprises sera appliqué avec une
adaptation des conditions». Au total, quelque 280 entreprises agricoles sont
potentiellement concernées par cette opération de rééchelonnement, a également
révélé M. Djebbar. Auparavant, la BADR avait communiqué à ces
PME les mesures de ce dispositif et les conditions pour en bénéficier, a ajouté
M. Djebbar, en rappelant que ces PME, du fait de leur
caractère industriel, n'ont pas bénéficié de l'effacement de la dette décidé
par les autorités publics au profit des agriculteurs. Selon les prévisions, la BADR traitera plus de 1.000
dossiers de PME en difficulté financière, toutes catégories confondues, selon
les chiffres fournis par ce responsable.
Par ailleurs et à l'issue d'une réunion avec l'Union nationale des
paysans algériens (UNPA) tenue jeudi dernier, la BADR avait annoncé une série
de mesures et de facilitations au profit des paysans portant notamment sur le
rééchelonnement de leurs créances en application de la décision de la dernière
tripartite, a souligné l'union paysanne dans un communiqué. Ainsi, la BADR a décidé d'effacer les
intérêts des dettes des paysans qui peinent à s'acquitter des crédits
contractés auprès de ses succursales afin de leur permettre de relancer leurs
activités sur des bases solides. Concernant l'effacement des redevances de la
banque dues au retard accusé dans le paiement des dettes, l'UNPA
précise que dans le but d'encourager des producteurs, il a été décidé de les
exonérer, à l'avenir, des intérêts des crédits pour une durée de trois années
et à travers le rééchelonnement du principal de la créance sur une période de
dix ans. Concernant le rééchelonnement des dettes des entreprises de pêche, la
chambre nationale de la pêche et de l'agriculture (CNPA), par la voix de son
président Mohamed-Chérif Yahiouche,
avait fait état de pas moins de 345 armateurs pêcheurs qui avaient contracté
des crédits auprès de la BADR
et devront bénéficier de ces mesures de rééchelonnement conformément aux
accords conclus lors de la tripartite en faveur des PME en difficulté à travers
un différé de paiement de trois années, une période durant laquelle le Trésor
public prendra en charge les intérêts.
En plus, le dispositif mis en place par la BADR prévoit le traitement au
cas par cas de tous les dossiers contentieux en ramenant la durée de une année
à 10 pour l'ensemble des opérateurs du secteur ayant contracté des crédits
auprès de la même banque durant les plans de soutien à la relance économique et
de soutien à la croissance.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com