En ces temps de globalisation des économies, la diversification de l'économie algérienne gagne de l'importance dans la détermination du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Il vient de la réaffirmer dans l'entretien qu'il a accordé à Oxford Business Group. A vrai dire, les pistes économiques qu'il a déblayées dans cet entretien sont un véritable programme économique qui éclairerait l'avenir à l'horizon 2030. Le nouveau modèle de croissance économique lancé en 2017, la signature de la Charte pour le partenariat public-privé entre le gouvernement serviront dorénavant de principale boussole aussi bien pour le gouvernement que pour les entreprises publiques et privées. L'Algérie se prépare-t-elle à passer l'obstacle de sa modernisation et sa diversification économique ' A entendre tous les responsables publics et privés se féliciter de ce processus voulu avec insistance par le Chef de l'Etat et obligeant le tissu économique du pays à se moderniser, c'est toute une conviction collective qui se dégage. La réalité, on s'en doute, est plus prosaïque. Du côté du discours officiel, on parle plus de la question qu'on ne la traite, semble-t-il même si toutes les réformes envisagées ou en cours doivent contribuer évidemment à créer un environnement favorable à l'activité et à la compétitivité des entreprises. De même, qu'on entend utiliser de façon obsessionnelle la formule " mise à niveau " répétée comme un leitmotiv, on se dit que le souci de doter les entreprises de tous les secteurs public et privé, des armes propres à leur permettre le choc de la concurrence, grâce à cette fameuse " mise à niveau " n'est pas un vain mot. Le Chef de l'Etat a cité dans cet entretien des réformes, des décisions et des mesures économiques de grande ampleurs et des signaux symboliques qui ont marqué le renouveau national ces dernières années et ce, au sortir de la tragédie nationale.Parmi cette plateforme de reconstruction nationale, peut-on évoquer, cet apparent volontarisme de remboursement par anticipation de la dette extérieure du pays, l'autre volontarisme de développement en matière économique et sociale mais également la promotion de la démocratie. Une ?uvre palpable pour améliorer en priorité le quotidien de la population et le retour de l'Algérie sur la scène internationale. C'est toute la prise de conscience économique et des besoins sociaux qui continue de faire son chemin sûr et certain.
En clair, tout le monde en convient, aujourd'hui que la croissance économique est seule capable de desserrer l'étau social et de briser le cercle vicieux qui entretient les inégalités. Tout le monde en convient aussi, pour moderniser radicalement l'économie nationale, il faudrait réussir cela et la fixer comme priorité du moment à stimuler la croissance pour augmenter la part des richesses et la création de postes de travail nouveaux. Ce qui reviendrait à dire qu'il s'agit bien de la consolidation et de la préservation de la justice sociale et ses accessoires de redistribution du revenu national qui suppose un pari sur l'essor du progrès et de la prospérité pour tous. Par ailleurs, on ne peut imaginer qu'une telle ambition économique et sociale soit couronnée de succès sans que l'Etat joue un rôle de moteur en se mettant en particulier à encourager la relance de l'investissement porteur et créateur de richesse.
Dans ce cadre, la logique économique a montré que la diversification de l'économie vers les produits manufacturiers et les services, est la clé d'une croissance économique solide mais aussi un éloignement progressif des importations très coûteuses. En effet, il est également reconnu que lorsque les prix du pétrole chutent sur le marché mondial, toute l'économie nationale en souffle. C'est le cas à présent de l'Algérie qui est astreinte par cette situation d'éviter de dépendre des revenus générés par le seul produit du pétrole.
Si les perspectives de croissance de l'Algérie sont soutenues par la stabilité politique et la mise en place des politiques plus favorables à l'amélioration du climat des affaires, le moment est opportun de penser à l'exploration de produits diversifiés, l'immédiat du processus de diversification de l'économique nationale afin de se protéger contre les crises internes et externes lui permettant un taux de croissance plus stable et un climat social apaisé, c'est-à-dire, le réinvestissement du revenu des ressources dans le capital humain pour faire croître une économie solide, avec ce nouveau modèle de croissance économique en application depuis l'année écoulée, plutôt que de continuer à dépendre des aléas des prix du baril de pétrole ou des produits sans grande valeur ajoutée.
La quête permanente du bonheur des Algériens, dans un contexte de globalisation accéléré, confère au débat économique une importance capitale, tant la mondialisation, tout comme l'expansionnisme, interpellent tout le monde à faire face à cette adversité et à se frayer une voie d'espérance, de solidarité, de justice et d'équité et qu'il appartient aujourd'hui à tous les Algériens d'entretenir et d'élargir. Aussi, s'agit-il de relever les défis en question et qui se placent désormais comme le n?ud du développement futur du pays. Entre autres, la problématique de la diversification et de la gouvernance économique pousse à développer de nouvelles forces économiques, valoriser les ressources naturelles et les atouts compétitifs du pays pour accroître les capacités de créations de richesses, d'emplois et de revenus pour les populations et réduire ainsi la vulnérabilité de l'économie nationale.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com