Algérie

REDUCTION DE LA DUREE DU BAC À DEUX JOURS



Le ministre de l'Education nationale prévoit de poursuivre la réforme du bac. Après la suppression du rachat, c'est visiblement la durée de l'épreuve qui connaîtra un changement. Selon ses déclarations, Benbouzid envisage de réduire à deux jours la durée de cette épreuve. Le ministre de l'Education nationale n'avance pas encore les mesures probables à adopter.
Salima Akkouche Alger (Le Soir) - Idir Achour, pédagogue et enseignant en économie et comptabilité dans un lycée, estime que dans sa formule actuelle, il est impossible de passer le bac en deux jours. Cette option pourrait être envisageable uniquement dans le cas où les candidats composent avec quatre matières par jour. Ce qui est «antipédagogique », dit-il. Selon lui, la seule option qui se présente, si Benbouzid compte réellement lancer cette réforme, c'est de procéder d'abord à une pré-spécialisation au secondaire. Actuellement, explique-t-il, au secondaire comme au moyen, l'enseignement est général, notamment avec la suppression des filières techniques. Ce système consiste, dira-t-il, à composer uniquement avec les modules de base pour chaque spécialisation. Les modules «secondaires » constitueront une condition de passage de la première année vers la deuxième et ainsi de suite. Ce système, poursuit un autre pédagogue et enseignant à l'université, existait jusqu'à la fin des années 1970 en Algérie. Une version du bac en trois jours divisée en deux séries. Les candidats composent avec les modules facultatifs en deuxième année secondaire et ceux qui obtiennent la moyenne passent en terminale. «C'est uniquement l'élite qui passe en terminale», explique-t-il. Passer le bac en deux jours, selon cet enseignant, «la chose est faisable» à condition que chaque filière compose avec les matières essentielles. «C'est aux décideurs de définir l'importance de chaque matière par rapport à la filière», a-t-il suggéré. Une sorte de spécialisation des filières, poursuit-il, qui se crée au lycée et une fois à l'université le terrain sera favorable. «C'est une sorte de formation pré-universitaire », souligne-t-il. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui prépare son congrès national pour début juillet, compte revendiquer une réforme du bac. Sa proposition : mettre en place un système en deux sessions. Composer avec les matières de moindre coefficient en deuxième année secondaire et centrer les épreuves du bac uniquement sur les matières essentielles. De cette manière, explique-t-on, «il y aura beaucoup plus de chance de réussite car le candidat sera tenu de préparer moins de matières». Benbouzid sait à quoi s'attendre.




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