Réduction de la charge fiscale pour les boulangers

Le président Tebboune a affirmé, avant-hier, que les boulangers, soumis actuellement à l'impôt sur le chiffre d'affaires et sur les bénéfices, ne s'acquitteront que de l'impôt sur les bénéfices et ce, à partir du mois de mars. Cette mesure vise à réduire la charge fiscale afin de garantir la stabilité du prix du pain, "en attendant d'autres amendements qui exigent davantage de temps", a expliqué le président de la République, indiquant que cette décision sera officialisée dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2022.Le président de l'Union nationale des boulangers (UNB), Youcef Guelfat, cité par l'APS, a salué, hier, lors d'une conférence de presse, la décision du Président de réduire les impôts imposés aux boulangers, réitérant la revendication de l'UNB de revoir la marge bénéficiaire des boulangers pour préserver la continuité de leur activité. Le président de l'UNB a qualifié cette décision de "pas positif" dans la prise en charge des préoccupations des boulangers, soulevées depuis des années. Youcef Guelfat a exprimé le v'u de l'UNB d'annuler entièrement l'impôt sur l'activité du boulanger et d'augmenter le prix de la baguette de pain à 15 DA en vue d'assurer une marge bénéficiaire conséquente pour le boulanger.
La hausse des prix des autres produits de préparation du pain à l'instar de la levure et des améliorants qui ne sont pas subventionnés ont empêché les boulangers de réaliser des marges bénéficiaires, a-t-il expliqué relevant que l'augmentation du prix du pain permettra de diminuer le gaspillage (8 millions de baguettes par jour). Vu la baisse des marges bénéficiaires des boulangers, plus de 14 000 boulangeries ont changé d'activité en 4 ans, ce qui exige, estime le président de l'UNB, la nécessité de revoir à la hausse la marge bénéficiaire des boulangers "dans les meilleurs délais".
Le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hazab Benchahra, a fait remarquer que le prix du pain n'a pas été révisé depuis 1996, d'où le recul de la marge bénéficiaire des boulangers. Selon le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca), Hadj Tahar Boulenouar, la taxe annulée sur le chiffre d'affaires des boulangers, représente 6 à 7 millions de centimes par an en fonction du chiffre d'affaires.

R. E.