Algérie

Réduction de 45% du volume d'eau distribué



Afin de faire face au déficit hydrique qu'enregistre la wilaya de Béjaïa et ce, à l'instar des autres régions du pays, la direction régionale de l'Algérienne des eaux a mis en place une stratégie visant à rationaliser l'eau potable.La direction de l'ADE de Béjaïa a décidé de réduire de 45% le volume de distribution de l'eau potable pour les communes alimentées depuis le barrage de Tichy Haf, situé dans la localité de Bouhamza, dans la daïra de Seddouk, et dont les réserves hydriques actuelles avoisinent les 15 millions de m3.
C'est ce que nous a fait savoir, hier, le premier responsable de l'ADE de Béjaïa, Abdenour Sahraoui, qui appelle les citoyens de la région à "rationaliser la consommation d'eau et à éviter son gaspillage".
Selon lui, cette stratégie d'optimisation de la gestion et de l'exploitation des ressources hydriques de la wilaya de Béjaïa, qui se traduira sur le terrain par la réduction du volume de distribution de l'eau potable, sera effective dès cette semaine et devra être maintenue jusqu'à la reprise de la pluviométrie, prévue d'ici à novembre prochain.
"Nous allons revoir à la baisse le volume de distribution de l'eau du barrage de Tichy Haf qui sera désormais de 66 000 m3/jour au lieu de 120 000 m3/jour, soit une réduction de 45% au niveau de 5 communes sur les 19 que gère actuellement l'Algérienne des eaux dans la wilaya de Béjaïa", explique M. Sahraoui. Il s'agit des communes de Béjaïa, d'Oued Ghir, d'Amizour, d'Ouzellaguen et d'Amalou.
Cette réduction concernera également, quelque 13 autres municipalités dont la gestion de l'eau potable est assurée par les services communaux. Selon le directeur de l'ADE de Béjaïa, la plupart des foyers situés dans ces communes concernées par cette mesure de restriction d'eau, recevront ce précieux liquide dans leurs robinets une journée sur deux.
En revanche, certaines communes parmi celles alimentées par le barrage de Tichy Haf, vont bénéficier d'un apport supplémentaire d'eau potable, grâce aux efforts déployés dans la réalisation et la réparation d'un bon nombre de forages, mais aussi des opérations de captage de sources naturelles, a-t-il indiqué.
"Nous avons pu compenser le déficit enregistré dans sept communes, dont Akbou, Sidi Aïch et El-Kseur, grâce à la remise en service d'une vingtaine de forages. En fait, nous avons pu récupérer environ 15 000 m3/j", s'est-il félicité.
Evoquant les contraintes rencontrées sur le terrain, M. Sahraoui affirme que son entreprise enregistre quotidiennement des dizaines de fuites d'eau, sans compter les pannes récurrentes qui surviennent souvent aux stations de pompage ou de refoulement des eaux.

Il fera savoir que les services techniques de l'ADE de Béjaïa ont pu réparer 7 491 fuites depuis le début de l'année en cours. Afin d'étayer ses propos, notre interlocuteur cite l'exemple de la haute ville de Béjaïa, où ses équipes techniques ont réussi à récupérer un volume de 4 000 m3/j, grâce aux travaux de réfection des conduites et de réparation des fuites d'eau.
"Nous avons 22 équipes spécialement dédiées à la réparation des fuites d'eau. Rien qu'hier, dimanche 22 août, on nous a signalé pas moins de 66 fuites, à travers les 19 communes où nous gérons la distribution de l'eau potable", a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il soulèvera le problème des branchements illicites, dont le nombre de cas recensés durant le premier trimestre de l'année en cours, s'élève à 172. "Leurs auteurs ont été verbalisés et devraient faire l'objet de poursuites judiciaires, conformément à la réglementation en vigueur", a-t-il assuré.
Enfin, M. Sahraoui a soulevé le problème des créances détenues par son entreprise auprès de ses abonnés. "La situation de nos créances, arrêtée au 31 juillet dernier, s'élève à quelque 165 milliards de centimes, dont 47% sont détenues auprès des ménages et 43% auprès des administrations publiques et autres collectivités locales."

KAMAL OUHNIA


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