Algérie

Redorer le blason du cinéma algérien


Dossier longtemps victime du changement de l'ordre des priorités, l'industrie cinématographique reste l'un des parents pauvres du grand chapitre culturel depuis les deux dernières décennies. Abordé en Conseil des ministres dimanche, le président Tebboune a chargé la ministre de la Culture de la création d'une « instance nationale dont les missions seront attribuées aux gens du secteur afin de superviser l'activité cinématographique et de relancer ce domaine vital, notamment avec la production, ces dernières années, d'excellentes ?uvres dramatiques et l'émergence de jeunes talents en actorat et en réalisation ». Le chef de l'Etat semble avoir pris le temps de bien disséquer le dossier, depuis la nomination, en avril 2021, du réalisateur et cinéaste algérien, Ahmed Rachedi, comme conseiller auprès du président de la République, chargé de la culture et de l'audiovisuel.L'objectif principal de la nouvelle instance est justement de relancer l'industrie cinématographique en Algérie, qui a connu des périodes de gloire dans le passé. En exprimant son soutien à tous les talents et compétences cinématographiques algériennes, y compris parmi notre diaspora, en leur offrant de bonnes opportunités pour l'éveil du cinéma algérien. L'objectif déclaré est de faire de l'année 2024 le point de départ d'une nouvelle ère pour la production cinématographique en Algérie. Le président de la République a donné des instructions à l'effet d'encourager tous les talents et les compétences cinématographiques en Algérie, tout en captant celles parmi les enfants de la communauté nationale à l'étranger en leur ouvrant la voie pour présenter leurs ?uvres et contributions, pour faire de 2024 l'année du lancement de la production cinématographique.
Autre point des plus encourageants, l'Etat s'engage à financer les ?uvres cinématographiques jusqu'à 70% à travers des crédits bancaires, tout en aidant les gens du secteur à réaliser des studios de tournage et des villes cinématographiques permettant à l'Algérie de renouer avec sa gloire et son lustre cinématographique. L'on se souvient qu'en février dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné, lors d'une réunion du Conseil des ministres, de reporter le projet de loi portant sur l'industrie cinématographique afin de l'enrichir.
Exemple concret du mal ou plutôt des maux dont pâtit le secteur du cinéma, le film sur le père fondateur de l'Etat algérien moderne, l'Emir Abdelkader, n'a toujours pas vu le jour, faute d'un «consensus» sur le nom de l'acteur qui doit interpréter le rôle d'une figure importante de l'histoire du pays.
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