Algérie

Redonner une seconde jeunesse à Tigzirt



Redonner une seconde jeunesse à Tigzirt
Les estivants seront accueillis au milieu des grondements des rétrochargeurs et des bétonnières. Il est 10h, à l'entrée de la plage Tassalast, dans la localité de Tigzirt (50 km de Tizi Ouzou). À peine le moteur du véhicule coupé, un adolescent, la serviette autour de la taille, s'avance pour proposer un parasol et une place au parking. A cette heure-ci, sur la plage, des méditants et des promeneurs profitent de cette brise maritime. Plus loin, un couple trop occupé à se regarder dans les yeux pour les déranger. Le gamin est un habitué des lieux, et un ancien dans' la profession. « Je loue chaque année ce champ chez des particuliers pour 50 000 DA/3 mois, que je dois rentabiliser d'ici la fin de la saison estivale. Ce n'est pas encore le grand rush, mais ça va venir. C'est bientôt la fin des examens », dit-il, le sourire au coin. Aomar n'est, apparemment, pas concerné par les épreuves de fin d'année. De l'autre côté du dalot, en construction, les agents de la Protection civile sont déjà en place. Interrogé, l'un d'eux estime : « Nous sommes une dizaine d'agents sur cette plage entre professionnels et saisonniers. Mais nous renforcerons les effectifs au besoin' » Outre la Protection civile, le dispositif sécuritaire n'est pas encore déployé.Par ailleurs, les travaux d'aménagement et de viabilisation sont toujours en cours. Des entreprises s'affairent dans la réalisation des trottoirs et l'extension des voies et leur bitumage à l'entrée de la ville, notamment. Balayant des yeux les 3 plages visitées, on peut aisément constater une nette amélioration en matière d'aménagement et d'équipement. Malheureusement, certains équipements sont inexistants, tels que les bacs à ordures et les fosses septiques qui doivent accompagner les plate-formes des sanitaires. « Les sanitaires ne sont pas encore mis en service, puisqu'il manque les fosses septiques », certifie affablement un saisonnier, qui travaille au programme Blanche Algérie à la Grande plage. Cette année encore, les estivants seront accueillis au milieu des vrombissements de rétrochargeuses et le bourdonnement de bétonnières. Le programme supplémentaire, projeté par la DUC et la direction du tourisme est à peine entamé dans les plages Tassalast et Feraoun (-50%) et sont à 85% à la Grande plage.S'énorgueillisant, le directeur du tourisme assure que le mur de soutènement érigé à la Grande plage et les deux dalots en voie de construction à Tassalast et Feraoun, ainsi que les fosses septiques qui accompagneront les toilettes publiques seront réceptionnés le 1er juin. Sur le terrain, il est plausible de dire qu'il n'en ait rien. Malgré cela, les responsables tablent déjà sur une affluence supérieure à celle de la saison écoulée. On apprend que trois hôtels ont rouvert leurs portes, dont le Mizrana et Aurès, ce qui portera la capacité d'hébergement à plus 700 lits, précise-t-on. Du côté de l'APC, on se dit avoir fait le nécessaire. En effet, Tigzirt est une petite ville sympathique et coquette. Et c'est grâce aux efforts de la municipalité si, l'hygiène est assurée tant bien que mal. Le bureau d'hygiène a effectué depuis le mois de mai plusieurs opérations en vue d'assurer un maximum de salubrité. Le bon déroulement de la saison estivale dépend indubitablement de la disponibilité de l'eau dans ces localités balnéaires.L'alimentation en eau potable de la ville de Tigzirt est assurée par la station de dessalement de l'eau de mer. Les deux chaînes d'approvisionnement en eau du barrage de Taksebt et le piquage effectué au niveau de la ville de Draâ Ben Khedda sont toujours en cours de réalisation. Des châteaux d'eau, récemment réceptionnés ne seront opérationnels qu'en milieu de la saison estivale, voire plus tard. « Nous ne serons jamais prêts, cette année, à 100%. Mais si la DWH tient ses promesses, on ne devrait pas manquer d'eau cette saison ». Pour ceux qui n'ont pas mis les pieds sur ces plages pendant un bout de temps, constateront sans doute que les rivages sont en voie de saturation, car rétrécis par les travaux qui ont grignoté de leur superficie. Ainsi, la superficie par baigneur est en dessous de la norme standard qui est de 5 et 8 m2 pour un baigneur. Selon les indications officielles, on en est à 2 m2 pour 1 baigneur.


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