Algérie

Redémarrage du haut fourneau fin fevrier 2017



Redémarrage du haut fourneau fin fevrier 2017
Les arrivées de délégations de techniciens étrangers se succèdent ces derniers jours au complexe sidérurgique El Hadjar. Issus de sociétés italiennes, croates, russes, portugaises et autres, spécialisées dans la réhabilitation et le montage des installations de production sidérurgique, ces techniciens sont déjà sur le site du «Haut Fourneau» de ce même complexe.Dès le 16 janvier prochain, ils doivent lancer les essais préliminaires pour le redémarrage des installations de production du fer et de l?acier. Celles-ci sont à l'arrêt depuis novembre 2015, tout autant que d'autres installations telles que l'unité agglomération, les aciéries, la centrale électrique...Ces essais précèdent de quelques jours la mise en production de tout le complexe. Il avait été mis à l'arrêt en novembre 2015. Selon des sources proches de la direction générale du groupe Imetal, toutes les installations seront mises en production à la fin de ce mois de Février. D'où cette fébrilité qui caractérise le service des relations extérieures Sider. Il est chargé d'assurer le suivi administratif (établissement des visas temporaires et autres démarches). Des techniciens étrangers, appelés à superviser l?opération redémarrage. Ceux des filiales « Person », «Siemens», et « Paul Wurth », ont été les premiers à arriver au complexe pour entamer les préparatifs du redémarrage. Fébrilité également du côté de la direction des ressources humaines avec la fin de la procédure de mise au chômage technique de quelque 4 300 salariés. Celle-ci dure pratiquement depuis novembre 2015. Durant cette période, les effectifs ont perçu à terme échu leurs salaires. Une importante opération de recrutement est prévue pour «compenser les départs, dont ceux ayant été mis à la retraite». La tension d'une reprise générale de la production sidérurgique est perceptible du côté des effectifs et des cadres gestionnaires. Il faut préciser que pour la première fois depuis septembre 2001, les sidérurgistes algériens vont reprendre leurs destinées en main. Pour ce faire, il a fallu récupérer la totalité des actions du capital social encore en possession du partenaire étranger. C'est ce qui a été fait après de longs mois de négociations avec le groupe indien ArcelorMittal. D'autant que ce dernier ne voulait pas lâcher une aussi bonne affaire qu'il avait entre les mains. Actionnaire majoritaire à 70% puis à 49% au capital de la société ArcelorMittal Algérie, il décidait pratiquement de tout, y compris le détournement des richesses minières et ferrailles, ainsi que l'acquisition de la matière première auprès de ses autres filiales de par le monde. Il a fallu tout le doigté des responsables du groupe Imital et ceux de Sider, lors des négociations pour arriver à un divorce à l'amiable. Le montant des actifs cédés n'a toujours pas été révélé. Selon des indiscrétions, la partie algérienne aurait déboursé au profit de son ancien partenaire, une somme de 100 millions de dollars. Les mêmes indiscrétions indiquent que pour suppléer au départ de l'indien ArcelorMittal, les responsables algériens avaient émis un avis d'appel d'offre de partenariat. Initialement, très intéressé par la reprise des parts d'action cédées par ArcelorMittal, un opérateur qatari a changé d'avis. Il avait été informé que la réhabilitation du «Haut Fourneau N°2» nécessiterait 900 millions de dollars. A elle seule, la remise en état de la cokerie nécessiterait 120 millions de dollars. Ce qui n'a pas découragé, pour autant, les gestionnaires algériens qui, précisent nos sources, qui avaient plusieurs cordes à leur arc. Celle de la vétusté du haut-fourneau à réfectionner en était la plus importante. Ils avaient su choisir leur heure pour dévoiler leurs atouts. C'est-à-dire en 2015, à un moment où le contexte économique n'était pas propice aux investissements. Mais qu'importe car il s'agissait de réhabiliter le complexe sidérurgique El Hadjar avec ses multiples unités de production et les mines de Tébessa. Sollicités, des experts étrangers avaient affirmé que la partie est jouable pour peu que des investissements de réhabilitation des installations, estimés à 900 millions de dollars soient engagés. Ce qui a été fait 14 mois après, et l'imminence de la reprise de la totalité des activités du complexe sidérurgique El Hadjar est évidente. La nouvelle a été bien accueillie par les travailleurs qui s'activent à préparer ce grand jour du 28 février prochain coïncidant avec la reprise des activités de production du complexe sidérurgique El Hadjar.


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