Algérie

Reddition de trois chefs d'une milice rebelle dans le Kasaï



Trois chefs d'une milice rebelle, dont un homme accusé du meurtre de trente-neuf policiers en 2017, se sont rendus aux autorités hier au Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo (RDC) , a déclaré un responsable local.«Les chefs des miliciens Kamuina Nsapu, Lokondo Luakatebua, Mubiayi Dewayi et Mwamba Musolo, se sont rendus, en déposant les armes», a dit Joseph Mutshipayi, administrateur de territoire de Luebo dans la province du Kasaï. «Le chef milicien Mubiayi Dewayi est sorti de la brousse avec soixante miliciens. Il nous a remis quatre fusils AK 47 et plusieurs munitions», a-t-il poursuivi. «Les services spécialisés les identifient. Ils veulent travailler dans l'armée.»
Quarante-trois miliciens du groupe d'un autre chef, Mbawu Nkanka, se sont également rendus hier avec leurs armes à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï dont les autorités redoutent une montée du banditisme à cause de l'absence d'une véritable prise en charge de ces miliciens. Lokondo Luakatebua est accusé d'avoir organisé une opération le 23 mars 2017 ayant coûté la vie à 39 policiers pris dans un piège tendu par des présumés miliciens sous ses ordres, selon l'ONG locale Organisation pour le développement de Luebo (ODL). Dans un communiqué, la police nationale congolaise avait affirmé que 39 policiers avaient été tués dans cette opération, deux véhicules de la police et une importante quantité d'armes avaient été saisis par les miliciens.
Quant à Mubiayi Dewayi, il est accusé par les autorités locales d'être le responsable de l'incendie de l'évêché de Luebo (Kasaï), la décapitation publique de l'épouse de l'ancien administrateur du territoire de Luebo en mars 2017 et de plusieurs autres atrocités.
Depuis l'investiture la semaine dernière du nouveau Président congolais Félix Tshisekedi, natif de la région du Kasaï, au moins 650 miliciens Kamuina Nsapu ont déposé librement les armes pour manifester leur satisfaction sur une estimation de 1 700 miliciens au total.
Quatre des cinq provinces du Kasaï ont été le théâtre de violences meurtrières (3 000 morts, selon l'ONU) entre «la milice politico-mystique Kamuina Nsapu» et les forces de sécurité entre septembre 2016 et octobre 2017.


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