Reddition

Quand on s'aventure dans un championnat du monde sans les moindres bagages, on risque inévitablement de s'égarer au milieu des grandes équipes, lourdement armées pour affronter la plus prestigieuse compétition planétaire de handball. Sans armes ni munitions, notre équipe nationale a signé la reddition dès le premier match contre l'Espagne, le pays organisateur qui s'est baladé en long et en large pour lui administrer une mémorable gifle.
C'est ainsi, quand on part en guerre sans stratégie ni préparation adéquate. Qu'attendre en fait d'une équipe dont les joueurs locaux n'ont même pas un match dans les jambes, le championnat étant à l'arrêt jusqu'à il y a quelques jours pour des raisons opaques que seules les responsables de la discipline connaissent ' En Espagne, elle a lourdement chuté et payé les frais des luttes intestines de responsables «irresponsables». La gifle en terre ibérique est tellement forte et si humiliante qu'elle met à nu l'état d'une discipline mise à mort par des responsables que les intérêts ont pratiquement aveuglés. Peu importe le résultat d'hier contre la Croatie car même une victoire ne change rien au topo ni à la chaotique situation. Contrairement à l'Algérie, la Tunisie, pays de handball, a réalisé un exploit historique en battant l'Allemagne, plusieurs fois championne du monde. Elle y a cru et elle a réussi là où notre équipe a lourdement chuté. Maintenant que les choses sont claires et que la responsabilité des uns et des autres est établie, y aura-t-il des suites à cette déconvenue ' Peu probable car, les intérêts des uns et des autres sont bien préservés. Quant au handball, qui faisait la fierté des Algériens, il restera otage, entre les mains des prédateurs, incapables de faire démarrer un championnat et qui se plaisent dans leur incompétence. Le drame dans toute cette histoire, c'est ce dramatique silence des pouvoirs publics et cette impunité dont bénéficient ces mêmes responsables dont les desseins sont ostensiblement avoués.