Algérie

Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise : Le reprofilage de la dette de l'entreprise privée à l'étude



Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise : Le reprofilage de la dette de l'entreprise privée à l'étude
Photo : Makine F. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a considéré que l'Etat «devra faire beaucoup pour encourager l'investissement et assainir par des mesures l'environnement de l'entreprise». Parmi ces dernières, plusieurs ont été déjà  prises, comme l'abrogation du crédit documentaire, la dépénalisation de l'acte de gestion. M. Hamiani, qui était, hier, l'invité du forum hebdomadaire de Algeria-Invest, a estimé que la dernière tripartite a fait «un focus sur l'ensemble des contraintes que vit la PME algérienne». Le gouvernement a, d'ailleurs, «sur la base de nos propositions», instruit chaque ministère «pour revenir, lors de la réunion de septembre, avec des mesures concrètes à  discuter», note-t-il, satisfait, par ailleurs, de cette évolution des choses.Pour M. Hamiani, qui n'a pas donné de détails sur la teneur des négociations, il s'agit de propositions  «sur la fiscalité, le droit du travail, l'exportation», mais aussi sur l'assainissement de la dette des entreprises privées qui devront «bénéficier d'un reprofilage avec prise en charge des agios dus aux banques par le Trésor».Les PME algériennes, premier employeur en Algérie, assurent, relève-t-il, «80% de la valeur ajoutée du pays» et c'est le secteur le plus dynamique et le plus performant sur lequel «on devra compter pour les années à  venir», estime-t-il.  Pour le FCE, il n'est pas logique que l'économie algérienne continue, presque exclusivement, à  fonctionner grâce aux revenus du pétrole et assurer 80% de sa facture alimentaire - qui avoisine les 6 milliards de dollars - et 70% de ses besoins en médicaments grâce aux importations.Il s'agit, pour lui, de réfléchir à  «une nouvelle économie», car jusque-là, les politiques adoptées «n'ont pas vraiment marché» ajoute-t-il. Le pays a besoin d'une «nouvelle croissance». Au vu des potentialités dont on dispose, «on ne peut se contenter d'une croissance à  seulement 4%, le cap des 7% est dans nos moyens», selon le patron du FCE qui, rejoint, là, l'analyse de plusieurs observateurs étrangers. «C'est une situation énigmatique», relève-t-il appelant à  trouver, en quelque sorte, un moteur à  cette croissance qui ne peut venir que de la PME privée  dont la prise en charge «est une solution qu'il faut envisager sérieusement».Or, nonobstant la mortalité des PME chez nous (entre 6.000 à  10.000 / an), on ne compte aujourd'hui que 400.000 et le rythme de création est «cinq fois moins» que dans les pays voisins. En effet, l'Algérie ne fait pas assez d'efforts en la matière puisque le taux ne dépasserait pas «les 70 PME créées pour 100.000 habitants par an contre 350 au-delà de nos deux frontières».Le patron du FCE, qui a critiqué le climat des affaires en Algérie porté à  «encourager beaucoup plus le commerce  - plus rentable - que l'industrie», n'en a pas moins décelé, depuis la dernière tripartite, une «attitude digne d'être soulignée» de la part des pouvoirs publics qui ont pris des mesures qui renversent  cette tendance. Il cite l'octroi du foncier industriel aux investisseurs qui ne relève plus de la vente aux enchères et le financement des projets avec des taux d'intérêt bonifiés à  2,5 % couverts par le Trésor  contre 3,5 %, à  la charge de l'investisseur.


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