Algérie

Reda Hamiani. Président du FCE : «Créer un nouveau modèle de croissance» Economie : les autres articles


Reda Hamiani. Président du FCE : «Créer un nouveau modèle de croissance»                                    Economie : les autres articles
Fort de l'engagement pris par le gouvernement pour une meilleure prise en charge des problèmes des PME en 2011, le monde de l'entreprise envisage la nouvelle année avec beaucoup d'espoir, mais également avec autant d'inquiétude.
La tendance mitigée des chefs d'entreprise relève de la préoccupation de voir les engagements pris ne pas se traduire sur le terrain, comme cela a souvent été le cas par le passé. «On a participé à la tripartite de mai dernier où une série de mesures ont été prises dans la bonne direction et pour la levée des obstacles. Mais il faudrait qu'elles soient correctement appliquées sur le terrain, car malheureusement, il y a beaucoup de difficultés dans la répercussion», nous dit le président du Forum des chefs d'entreprises, Reda Hamiani.
Cette question est d'autant plus cruciale que l'économie nationale a plus que jamais «besoin d'un nouveau modèle de croissance», dit-il. Il s'agit d'un modèle qui serait «piloté par les dépenses publiques, mais qui serait surtout dédié à l'entreprise, à travers la levée des obstacles, et des contraintes qui freinent le développement des entreprises».
Même si le niveau élevé des dépenses paraît inquiéter les économistes, pour le président du FCE, ce n'est pas tant leur niveau et la manière dont elles sont réalisées qui posent problème. Ces dépenses «constituent un rattrapage, car il y a eu beaucoup de retard dans le développement des infrastructures, l'Etat a donc été bien inspiré en la matière et cela peut représenter un modèle de croissance». Toutefois, dit-il, «ce sont davantage les entreprises étrangères qui ont été mises à contribution dans ce processus. Ce n'est donc pas un développement endogène centré sur l'entreprise algérienne».
Fonder un nouveau modèle de croissance centré sur l'entreprise représente pour le FCE une priorité d'autant que l'Algérie «reste pauvre en PME PMI», note M. Hamiani pour quil il serait nécessaire que les entreprises qui existent «puissent devenir des champions et atteindre une taille critique». Le fait est qu'actuellement, 96% des PME sont en fait des TPE, c'est-à-dire de très petites entreprises. Seulement pour mettre en place ces champions, c'est tout l'environnement économique de l'entreprise qui doit être revu et en premier l'obstacle de l'administration. «Si on veut concurrencer les multinationales, il faut regarder du côté de l'administration», estime M. Hamiani.
Cela implique de «simplifier les procédures et d'acquérir une culture de l'accompagnement». Pour l'instant, dit-il, «l'administration algérienne a du mal à quitter sont rôle réducteur de gendarme. Il faut qu'elle puisse évoluer pour être un allié et un partenaire de l'entreprise qu'elle accompagnera dans son développement».
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