Algérie

Réda Hamiani, président du FCE : «La bonne gouvernance victime de l'économie informelle»



Réda Hamiani, président du FCE : «La bonne gouvernance victime de l'économie informelle»
L'économie souterraine n'est pas de nature à favoriser l'émergence des normes de bonne gouvernance auprès des entreprises», a estimé hier Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE).
«Comment faire pour imposer des normes de comportement et des structurations du fonctionnement de l'entreprise dans un environnement où nous avons une économie informelle qui a tendance à s'élargir sans cesse '», s'est interrogé M. Hamiani qui intervenait lors de la 11e édition du symposium international, organisé par MDI Business School à Alger, intitulé «Rénover la gouvernance des entreprises et des administrations économiques. Quels challenges pour l'Algérie '» L'économie informelle représente 40% du PIB de l'Algérie, ce qui inquiète au plus haut point les responsables gouvernementaux ainsi que les opérateurs nationaux et autres experts.
Pour l'orateur, l'enjeu de la gouvernance exige dans le contexte actuel que «soit substituée la force du droit à la force des personnes dans les institutions de gouvernance d'entreprises comme dans celles de gouvernance publique».
Soutenant que «la pratique d'une bonne gouvernance ne pouvant être que globale», le président du FCE affirme que «si elle est un impératif pour l'entreprise, elle l'est autant pour l'administration qui doit, elle aussi, faire sa mue». Si l'environnement juridique de l'économie algérienne a évolué, selon le patron du FCE, dans «le bon sens», il n'en reste pas moins que «beaucoup reste à faire pour mettre en adéquation ces avancées avec les pratiques quotidiennes qui entravent trop lourdement les initiatives». Pour lui, ça urge et il est temps de mettre de l'ordre dans la sphère économique. «Nous comprenons aisément que des raisons objectives peuvent être à la base de la persistance de ces difficultés ; nous ne pouvons toutefois manquer de dire dans le même temps qu'il est urgent d'y remédier», insiste M. Hamiani.
Ce dernier note que «la réduction, sinon l'élimination de tous les dysfonctionnements administratifs et des pratiques bureaucratiques ainsi que les lenteurs et les surcoûts qu'ils génèrent, est déterminante pour le succès de ces entreprises». D'après lui, l'entreprise algérienne, notamment privée, a «progressé». Mais ceci reste insuffisant. Les chefs d'entreprise, dit-il, «sont conscients qu'il est vital de faire évoluer progressivement notre modèle de gouvernance, qui conserve encore des archaïsmes, vers un modèle fondé sur la norme, la compétence, la transparence, la responsabilité et la création de valeurs». Les travaux du symposium se poursuivront aujourd'hui avec la programmation de deux panels qui réuniront des experts algériens et étrangers ainsi que des chefs d'entreprise.




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