Algérie

Réda Hamiani et Slim Othmani en lice


Réda Hamiani et Slim Othmani, deux patrons mais aussi deux candidats, se disputeront, aujourd'hui, le poste de « patron des patrons » au sein du Forum des chefs d'entreprise (FCE). L'élection à la présidence de cette association des patrons, qui compte des entreprises privées comme des entreprises publiques, aura lieu aujourd'hui. Cette organisation patronale verra soit la reconduction de son actuel président Réda Hamiani, soit l'élection de Slim Othmani, directeur général de la Nouvelle conserverie algérienne (NCA Rouiba), deux candidats qui seraient au coude à coude avant le résultat de l'urne qui sera connu aujourd'hui. Réda Hamiani conduisait le navire du FCE depuis déjà bien longtemps et mise sur son bilan qu'il juge « positif » depuis son élection à la tête du FCE. Quant à Slim Othmani, il se dit porteur d'un nouveau projet pour le FCE qui implique une « redynamisation et une restructuration profonde ». Les 260 adhérents de cette association patronale auront ainsi à choisir entre « la continuité » et « la révolution ». Celle-ci ne consiste aucunement « à remettre en cause les personnes, mais leur donner les moyens pour s'imposer et s'affirmer », explique le concepteur du projet, M. Othmani, joint hier par téléphone. Le moral semble être au beau fixe du côté du directeur général de NCA Rouiba. « Je voudrai reprendre quelques mots qui m'ont été adressés par l'un des amis du FCE. Il disait que les gens qui doutent ne gagnent jamais et les gens qui gagnent ne doutent jamais », nous a-t-il témoigné. Pour résumer ses sentiments qui l'animent à quelques heures de l'élection, Slim Othmani reconnaît qu'« il y a une part de doute » dans cet amalgame d'émotions qui l'anime, « même si, a-t-il déclaré, j'ai réuni les conditions nécessaires pour le succès ». Et d'ajouter, « un éventuel échec serait expliqué par un élément qui n'est pas pris en compte ». Réda Hamiani affichait lui aussi une confiance inébranlable et une sérénité imperturbable. Son arme consiste à faire valoir son bilan depuis son élection à la tête du FCE.« Nous sommes très fiers des résultats réalisés. Nous avons été responsables, modérés, nous avons pu construire une crédibilité et nous nous sommes battus pour améliorer notre économie », nous a déclaré hier M. Hamiani, joint lui aussi par téléphone. Le président actuel du FCE entend renforcer son organisation avec des relais qui seront constitués dans les plus grandes capitales. Reste à trancher sur la question du statut juridique du FCE qui tend, sous l'influence de certains de ses membres, à prendre la formule d'un syndicat au lieu d'une association patronale. « C'est l'assemblée générale qui va trancher cette question », fera savoir M. Hamiani. S'il est vrai que les deux candidats semblent être confiants et sereins, leur organisation subissait depuis quelque temps des tiraillements, issus notamment du soutien apporté par cette organisation patronale à la candidature de Bouteflika à l'élection présidentielle du 9 avril dernier. Même si certains membres du FCE reprochent fondamentalement à M. Hamiani la mollesse de son discours à l'égard de la politique économique du président, Slim Othmani ne fait pas l'unanimité jusqu'ici. Certains membres du Forum des chefs d'entreprise lui reprochent surtout l'« agitation qui l'anime au quotidien ». Serait-il en mesure de gérer une organisation qui mobilise 260 adhérents et qui rassemble environ 500 PME, selon des chiffres fournis hier par le service chargé de la communication de cette même organisation patronale. Le FCE totalise un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros. Un chiffre représentant les activités globales des entreprises adhérentes, dont les entreprises publiques.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)