Algérie

"Récupérez l'argent de l'évasion fiscale!"




Le représentant du front El-Moustakbel, va plus loin et appelle le gouvernement à l'émission d'une nouvelle monnaie.Du tac au tac. Les uns accusent, les autres contre-attaquent. L'intervention des chefs de groupes parlementaires a été une séance de «règlement de comptes». Ceux de la coalition comme ceux de l'opposition étaient sur la défensive, s'échangeant des tirs croisés. L'expression «les marchands de la politique» utilisée par le Premier ministre lors de la présentation du plan d'action dans sa réponse aux partisans de l'application de l'article 102 a fait tache d'huile. Les porte-paroles de la coalition ont tous utilisé cette expression pour riposter avec force et défendre la crédibilité des institutions de l'Etat. Le FLN comme le RND ou le MPA et TAJ ont réitéré avec force leur soutien au programme du président de la République et au plan d'action du gouvernement.
Le quartette a même défendu bec et ongles le recours du gouvernement au financement non conventionnel pour sortir de la crise. Un choix vivement critiqué par les partis de l'opposition. Le chef du groupe parlementaire du Front de la justice et du développement, Lakhdar Benkhelaf n'a pas été tendre dans ses critiques. Il a soulevé en préambule ce qu'il a qualifié de contradiction entre les deux plans d'action de Tebboune et celui de Ouyahia. «Ce plan d'action ne contient pas des indices, ni des chiffres pour pouvoir analyser la situation du pays et sa capacité à dépasser la crise», a-t-il affirmé tout en précisant que le peuple en a marre des plans sans objectifs. Benkhelaf a également appelé à la récupération de l'argent de l'évasion fiscale pour financer l'investissement. Dans ce sens, le chef du groupe parlementaire du front El-Moustakbel, El hadj Belghouti a appelé le gouvernement à l'émission d'une nouvelle monnaie pour récupérer les fonds qui circulent dans le marché informel et qui sont estimés à 52 milliards de dollars. De son côté, le chef du groupe parlementaire du FFS, Chaffaie Bouaiche a déploré l'échec total du gouvernement dans la gestion des fonds publics. Ce dernier estime que le débat de trois jours consacré à l'examen du plan d'action traduit le manque de volonté politique pour trouver des solutions de fond à la crise. «Il fallait organiser un débat général avec la participation de tous les experts économiques pour trouver une issue à la crise», a-t-il relevé tout en déplorant le refus du gouvernement à privilégier le dialogue avec tous les partenaires politiques. De son côté, Djeloul Djoudi, du Parti des travailleurs, a mis l'accent dans son intervention sur l'intrusion de l'argent dans le milieu de la politique. Sur le financement non conventionnel, Djoudi a jugé que le pays est loin des Etats-Unis et du Japon. Pour lui, la solution réside dans la récupération de l'argent de l'évasion fiscale estimée à 12 milliards de dinars, ainsi que la masse monétaire brassée dans l'économie informelle. C'est, dira-t-il, ce qui va permettre au gouvernement de rassembler 20 milliards de dollars. Le MSP a également déploré l'absence de volonté politique chez le gouvernement pour promouvoir le dialogue avec les partenaires politiques.


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