Algérie

Récupération des fonds détournés et transférés à l'étranger: Alger sollicite l'aide des pays concernés



Le lancement officiel de la Stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (2023-2027) a eu lieu, hier samedi 15 juillet, à l'occasion d'un forum organisé par la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Les travaux du forum, tenus au Centre international de conférences (CIC) ‘Abdelatif Rahal', en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, ont été supervisés par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, en présence de membres du Gouvernement, ainsi que la participation de «quelque 350 représentants d'entreprises publiques, du secteur économique public et privé, et de la société civile, ainsi que des délégations étrangères de pays amis et frères, en sus de représentants d'organisations internationales et régionales», selon un communiqué rendu public par la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.Lors de son intervention hier, à l'ouverture de ce forum, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a appelé l'ensemble des pays concernés et les organismes à aider l'Algérie à récupérer les fonds publics détournés et transférés à l'étranger. Le Premier ministre a déclaré que « ces pays ne peuvent pas nous demander de lutter contre la corruption et ne nous aident pas à récupérer ces fonds ». « Nous demandons aux pays qui ont bénéficié de la domiciliation des fonds détournés d'aider à les récupérer », a insisté le Premier ministre. Non sans souligner que la corruption est un phénomène transnational qui nécessite l'échange d'expériences avec diverses organisations. A propos de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, le Premier ministre a relevé dans son intervention que le document deviendra contraignant pour toutes les parties. Dans ce sillage, il a affirmé que «l'Algérie est déterminée à continuer sa lutte contre le phénomène de la corruption jusqu'à son éradication complète ». M. Benabderrahmane a rappelé que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a donné une importance capitale à moraliser la vie publique et à lutter sans répit contre la corruption sous toutes ses formes en activant nombre d'accords et de conventions allant dans ce sens et en créant des institutions spécialisées dans cette lutte. Abordant le timing de ce rendez-vous, le Premier ministre n'a pas manqué de noter que l'organisation du forum coïncide avec la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption (11 juillet), célébrée cette année sous le thème «20 ans depuis la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption : réalisations et perspectives», et coïncide également avec le 1er anniversaire de l'installation de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption. Et que l'élaboration de cette stratégie nationale s'inscrit «dans le cadre de l'engagement des pouvoirs publics de faire de la lutte contre la corruption une priorité nationale, tel que prévu dans le programme du président de la République, qui a fait de la moralisation de la vie publique un des axes importants de son programme». Ces engagements «ont été consacrés, plus tard, dans la Constitution de 2020, laquelle a prévu la mise en place de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, et qui lui a conféré de larges prérogatives dans ce sens, notamment en matière d'élaboration d'une stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, tout en veillant à sa mise en ?uvre et à son suivi». Maintenant, « on doit passer de la théorie à la pratique », a laissé entendre dans ce sens le Premier ministre.
Rappelons dans ce sillage «la contribution du Programme de développement des Nations unies (PNUD) dans son accompagnement dans la mise en place de la stratégie nationale de la transparence et de la prévention et de la lutte contre la corruption, à travers le soutien méthodique, l'appui technique et la mobilisation des expertises internationales durant la période des concertations qui ont été organisées avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (FAD), l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ainsi que le centre des politiques publiques relevant du PNUD».


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