Algérie - Revue de Presse

Récupération des déchets, une entreprise fructueuse



La récupération des déchets est une entreprise bien fructueuse, notamment depuis la multiplication des unités de transformation à travers les zones d'activité. Toute une chaîne se met à l'oeuvre dès les premières lueurs du jour pour faire tourner ce business.

La matière, elle, on la ramasse dans les poubelles, dans la nature près des immeubles et autres chantiers. Et ce sont les enfants qui se chargent de cette besogne. Les jeunes des cités populaires sont ainsi fortement sollicités dans cette entreprise, constituant même sa cheville ouvrière. C'est tout l'environnement des quartiers qu'ils passent au peigne fin tout au long de la journée, ramassant au passage tout ce qui est matière plastique et déchets ferreux. Bidons d'huile, bouteilles d'eau en plastique, morceaux de fer (ou de cuivre), tout est raflé par les gamins, qui stockent la marchandise dans des lieux bien protégés, voire au domicile familial. Une aubaine pour cette jeune main-d'oeuvre qui trouve son compte dans la récupération des déchets.

Un petit boulot, mais constituant quand même une rentrée d'argent inespérée pour ces gosses, dont les parents démunis ne peuvent leur assurer une journée au bord de la plage. «L'argent que je tire de la vente des déchets plastiques me permet de payer le voyage (organisé) vers Skikda, où je passe le week-end en compagnie des copains», nous lancera un jeune âgé d'à peine 10 ans. Pour un autre, c'est la rentrée scolaire qu'il place en ligne de mire, voulant s'assurer des habits neufs le jour J. De l'argent de poche pour tel autre...

Les choses en sont à ce stade de projet, avant que n'interviennent de nouveaux traitants, les acheteurs de la marchandise en l'occurrence. Visibles et facilement reconnaissables grâce à un bidon accroché au toit du véhicule, ils sillonnent les routes, s'arrêtent à des points indiqués, attirant une nuée d'enfants chargés de sacs de déchets en plastique ou de morceaux de fer. Le conducteur du véhicule sort de son vieux tacot, tenant à la main une balance, et c'est la pesée qui commence. «On accorde entre 15 et 30 dinars pour le kilogramme de matière en plastique et 5 dinars le kilo pour le fer», ont déclaré des acheteurs. L'un d'eux avouera qu'il obtient en moyenne une marge bénéficiaire ne dépassant pas les 10 dinars auprès des unités de transformation. «C'est tout juste si j'assure la pitance quotidienne de mes enfants», n'a-t-il pas manqué d'ajouter.

Dans l'après-midi, les véhicules prennent la route de Aïn M'lila, où sera déchargée la marchandise. Les unités de transformation récupèrent tous ces déchets, qu'on prend soin de peser, avant de passer au four. La suite, c'est une affaire de moules... Et l'on produit tout ce qu'on peut imaginer à base de matière plastique. Quant au déchets de fer, ils atterrissent particulièrement à l'usine d'El-Hadjar. Là commence les affaires réellement juteuses.




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