Algérie

Recul significatif de la leishmaniose à Biskra



En marge de la campagne de prévention et de lutte contre la leishmaniose cutanée ou "clou de Biskra'' qui vient d'être clôturée, le décompte établi par les services de prévention auprès de la DSP semble moins inquiétant. En effet, la wilaya de Biskra, considérée comme une zone d'endémie pour cette maladie qui sévit âprement, a enregistré, lors des cinq premiers mois de l'année en cours, 1 176 cas, un chiffre qui dénote une baisse significative du nombre des personnes atteintes, comparativement au bilan faisant état de milliers de cas enregistrés lors des toutes dernières années.Ce recul considérable n'est autre que le fruit des efforts déployés par les équipes sanitaires constituant le fer de lance dans la lutte contre cette pathologie parasitaire, lesquelles s'occupaient comme il se doit des personnes contaminées. "Parallèlement aux campagnes de vaccination touchant les habitants des régions les plus endémiques, menées en coordination avec les services communaux, deux campagnes de prévention et de lutte anti-vectorielle ont eu lieu et se sont étalées tout au long des mois de septembre et d'avril écoulés, période où la leishmaniose atteint son summum d'intensité, avons-nous appris de sources médicales.
Dans ce contexte, sur les 33 communes que compte la wilaya, six n'ont pas pris part à l'opération, sous prétexte de manque de moyens matériels et même humains", expliquent nos sources. Contactée par nos soins, l'infectiologue N. R., ayant ausculté de très nombreuses personnes présentant les signes cliniques de la leishmaniose, explique que "cette pathologie transmise à l'homme par la piqure de phlébotomes infectés, quoique bénigne, et qui peut même disparaître sans traitement médical dans certains cas, laisse des séquelles d'ordre psychique un tant soit peu lourdes, surtout en cas de piqures au visage, où la cicatrice sera indélébile.
Et c'est encore plus difficile à endurer, notamment pour la gent féminine". Pour notre interlocutrice, "le manque d'hygiène et le cadre de vie dégradé sont principalement responsables de la maladie". De son côté, la population biskrie déplore l'insalubrité et les montagnes de déchets sauvages brillant par leur présence dans certains quartiers de Biskra, ainsi que dans sa périphérie, et qui sont un élément important favorisant la prolifération du phlébotome, l'insecte vecteur de la maladie. Soulignons qu'en dépit des nombreuses actions de proximité ayant pour objectif la sensibilisation contre les dangers de la leishmaniose menée par les équipes médicales, beaucoup de citoyens continuent encore de recourir à l'automédication traditionnelle, un comportement toujours en vogue dans la région.
La médication traditionnelle fournit, selon eux, "des antiseptiques incontournables, dont les effets thérapeutiques sont avérés". À titre d'illustration, Hamid, un jeune universitaire, s'était fait soigner lui-même en recourant à une méthode de traitement ancestrale. "Le miel ainsi que certaines plantes médicinales connues dans la région, appliqués sur l'endroit de la piqure pour un laps de temps sensiblement court, demeurent très efficaces et nous épargnent bien des tracs", nous rapporte-t-il. Les Biskris, surtout ceux de la région nord, appellent à des opérations de pulvérisation intra et extra domiciliaire d'insecticides, seul moyen pouvant exterminer les vecteurs.
H. BAHAMMA


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