La célébration de
la Journée mondiale
de l'alimentation, le 16 octobre de chaque année, est l'occasion pour les
autorités du secteur et les fellahs de faire l'état des lieux de l'agriculture
et soulever le problème de la sécurité alimentaire et des prix des produits, ceci,
d'autant plus, affirment les concernés, que c'est le thème retenu cette année
par l'organisation mondiale, la
FAO.
Dans la wilaya de
Constantine, cette opportunité a été mise à profit par les opérateurs pour
parler des performances du secteur et des problèmes rencontrés. Aussi, et tout
en rappelant que la wilaya de Constantine excelle toujours dans le secteur de
la production des légumes secs et qu'elle continue à occuper le rang de leader
sur le plan national, le directeur des services agricoles de la wilaya, M. Salah
Azzizi, est intervenu hier à la radio régionale de
Constantine pour déplorer que la saison agricole 2010/2011 a connu une
régression dans la production agricole au niveau de tous les segments. Et
d'égrener quelques chiffres significatifs sur les quantités récoltées. Pour les
légumes secs, assure-t-il, la récolte n'a été qu'à hauteur de 1.400.000
quintaux, loin des chiffres habituels. Pour les légumes frais, a-t-il poursuivi,
la récolte est 335.000 quintaux, dont 75.000 de pomme de terre. Pour l'élevage
animal, les viandes blanches viennent en tête avec plus 3.028.000 quintaux
produits et celle des viandes rouges a atteint le chiffre de 55.000 quintaux. Dans
le domaine de la production du lait, la wilaya a dépassé le seuil de 77
millions de litres/an. Mais dans la production d'Å“ufs, M. Azzizi
a indiqué que la wilaya a dépassé cette saison le chiffre de 19 millions
d'unités produites. La production de miel a également régressé, selon le DSA, et
n'aurait atteint cette saison que 2.000 quintaux, «ce qui est peu», a-t-il
commenté en indiquant que les ruches n'ont produit qu'entre 10 et 14 kilos.
Sur un autre plan,
la wilaya de Constantine a connu dernièrement une nette augmentation des
investissements dans le segment des légumes secs avec l'entrée en lice des
jeunes issus des dispositifs de l'emploi (Ansej, Cnac, etc.). Dans ce cadre, un exploitant de Bounouara, M. Torche, a exposé son expérience propre et les
perspectives offertes dans ce secteur, surtout après l'introduction de
techniques modernes de culture.
«Nous avons
dépassé maintenant les techniques de la culture traditionnelle avec
l'introduction massive des instruments modernes et la mécanisation totale, commença-t-il.
Ce qui m'a permis de mettre en valeur les 350 hectares de mon
exploitation. Je travaille et produis tout le long de l'année car le problème
de la jachère n'existe pas chez moi. Je fais ce qu'on appelle la culture de
rotation sur une moitié de la surface où je cultive du pois chiche, les
lentilles et les fèves. Mais, prochainement, je vais introduire, dans le cadre
d'un nouveau programme, la culture du colza en produisant de l'huile avec 0 % de
cholestérol. Je vais installer aussi des serres géantes pour cultiver, tout le
long de l'année aussi, la tomate ou la fraise».
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Posté Le : 17/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com